Définition
C'est une collection de sang qui se fait dans les méninges à la suite d'un choc.
- Il est l'apanage des personnes âgées.
- Il existe 2 type d'hématomes sous duraux : l'aigu et le chronique.
- Il pose deux problèmes : le choc est parfois insignifiant et les symptômes peuvent apparaître 2 ou 3 semaines après. Il est bien différent de l'hématome sous dural aigu qui se révèle en 2 à 3 jours maximum.
Ce qui se passe
Cet hématome se constitue lentement et c'est là tout son problème. Les signes se produisant tardivement après le choc font que chez toute personne âgée tout nouveau trouble neurologique ne doit pas être sous-estimé :
- Il ne doit pas être mis abusivement sur le compte d'une personne âgée qui perd la boule .
- Il doit faire rechercher une notion récente de choc (chutes à répétition qui peuvent être fréquentes à cet âge).
- Il doit être suivi d'une hospitalisation.
- Le choc est rarement violent (choc direct sur le crâne, chute). Il y a là aussi rupture d'une artère, mais de faible importance, ce qui fait que le sang s'écoule très lentement. L'hémorragie augmente ici très progressivement. La compression cérébrale se fera tardivement et les signes de l'hypertension intracrânienne apparaîtront bien souvent plusieurs semaines après l'accident sous leur forme réduite, limitée à certains troubles neurologiques, parfois ténus. La perte de connaissance peut se produire, mais elle est rare. L'hématome sous dural chronique est plutôt le fait de la personne âgée chez qui plusieurs jours, voire plusieurs semaines après, vont apparaître des signes comme une perte de mémoire une affabulation, un délire, des hallucinations, parfois des maux de tête. Physiologiquement les cellules restent plus ou moins bien oxygénées longtemps ce qui explique l'apparition tardive ou à éclipse des symptômes. Ces derniers sont d'autant plus durs à déterminer qu'ils se produisent chez une personne âgée le plus souvent ce qui fait dire qu'elle a tendance à débloquer de temps à autre . D'où la règle fondamentale : tout trouble neurologique inexpliqué, toute absence, tout malaise, toute somnolence anormale, toute perte de connaissance doivent être considérés comme une urgence et faire appel à un médecin, au service médical de garde, ou à défaut au pompiers.
À l’hôpital
- Tout peut en effet prêter à croire chez une personne âgée à un problème vasculaire, métabolique, psychiatrique, ou organique (insuffisance rénale , insuffisance hépatique , etc.).
- Le bilan risque donc d'être plus complet mais finira de toute façon par un scanner cérébral et au besoin une artériographie cérébrale qui feront le diagnostic.
- La décision d'opérer ici n'est pas si simple et dépend de plusieurs facteurs avec avant tout l'état général du patient, l'importance de la masse hémorragique au scanner, son ancienneté etc. Dans le cas où la décision resterait médicale, le traitement sera basé sur la corticothérapie au long cours pour résorber l'oedème.
Les suites
- Les suites de l'hématome sous dural chronique ne posent pas de problème sur le plan vital, mais les séquelles sont plus fréquentes que dans l'hématome extra dural car la découverte plus tardive a eu le temps à certains territoires cellulaires de se nécroser donc entraîner des lésions irréversibles généralement responsables de séquelles comme des crises d'épilepsie à répétition, un déficit moteur ou sensitif définitif, une baisse très nette des facultés intellectuelles.
À retenir
Tout traumatisme crânien doit être surveillé pendant un minimum de 24 heures :
- Impérativement s'il y a eu perte de connaissance.
- Systématiquement dès qu'apparaissent (dans les 6 heures) alors que tout allait bien les signes classiques de l'hématome intracrânien que nous avons vu plus haut.
Toute personne âgée qui présente des troubles neurologiques bénins mais nouveaux, apparaissant et disparaissant sans raison (troubles à éclipse ), chez qui on retrouve une notion de traumatisme dans les semaines qui ont précédées, doit être systématiquement hospitalisé.