Point de départ
L' endométriose est une des maladies gynécologiques les plus fréquentes puisqu’elle touche 2 à 4% des femmes, le plus souvent jeunes. C’est la présence d’endomètre (muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et qui desquame au cours des règles) en dehors de l’utérus dans la cavité abdominale ou dans l’ovaire sous forme de kyste. On la retrouve aussi dans les parois vaginales et rectales et dans le péritoine.
La douleur est présente 8 fois sur 10
Elle augmente dans la deuxième partie du cycle et pendant les règles (deux fois sur trois).
Elle survient au cours des rapports.
Elle est chronique dans le bas ventre.
La maladie peut aussi ne pas avoir de manifestations et être est découverte de manière fortuite, au cours d’un bilan pour infertilité par exemple.
L’examen gynécologique retrouve cette douleur et l’échographie pelvienne peut localiser les endométriomes dans le petit bassin. Le diagnostic se fait pas coelioscopie qui visualise les lésions.
Le traitement médical a pour but de soulager les symptômes et d’enrayer la progression de la maladie. Il supprime les manifestations mais ne guérit pas, les récidives sont toujours possibles à l’arrêt.
Lorsque les lésions sont superficielles, on utilise une contraception estro-progestative ou un progestatif avec des antalgiques ou un médicament anti-inflammatoire en cas de douleurs de règles.
En cas d’échec, on utilise un analogue de la Gn RH (hormone de synthèse identique à celle secrétée dans le cerveau) qui bloque les secrétions ovariennes et induit une sorte de ménopause chimique. L’amélioration clinique persiste à l’arrêt du traitement, contrairement aux précédents .
La chirurgie permet l’ablation des lésions localisées et profondes.
XEndométriose en vidéo
Endométriose : cause de problèmes de fertilié Le docteur Michel Degueldre du département de gynécologie du CHU Saint-Pierre à Bruxelles explique ce qu'est l'endométriose et ses conséquences sur la fertilité. | 2 vidéos |
Endométriose ovarienne
Elle se manifeste par des douleurs pelviennes chroniques ou qui augmentent au moment des règles. On doit la rechercher en cas d’infertilité car 20% des femmes qui consultent pour infertilité ont une endométriose ovarienne. L’échographie et l’IRM permettent le diagnostic de kyste endométriosique qui est présente dans 20 à 50% des endométriose. Les agonistes de LHRH sont inefficaces et le traitement est chirurgical le plus souvent par coelioscopie
Adénomyose
C’est la présence d’endomètre ( muqueuse utérine) dans le muscle utérin. Elle est suspectée devant des règles plus longues et plus abondantes et douloureuses. L’échographie et l’hystéroscopie retrouvent des images particulières. Les traitements médicaux et hystéroscopique ne sont pas toujours efficaces. Parfois il faut il faut envisager une ablation de l’utérus.