Point de départ
La blennorragie est une maladie sexuellement transmissible très contagieuse due à la bactérie neisseria gonorrhea ou gonocoque d'où son nom de gonorrhée. Elle est toujours transmise par voie sexuelle au cours des rapports vaginaux, bucco-génitaux et anaux.
Le nombre de
contamination annuelle augmente aussi bien chez l'homme que chez la femme, hétéro ou homosexuel.
Elle est en recrudescence du fait de la diminution depuis les années 2000 de l'utilisation des préservatifs.
En 2012, selon l'OMS, 106 millions de personnes avaient contractée l'infection.
La blennorragie est généralement bénigne si elle est traitée rapidement. Mais une résistance au traitement de référence, l'antibiotique céfriaxone, commence à apparaitre depuis 2010.
Des signes pas toujours évidents
Des
pertes blanches plus épaisses que d'habitude, des saignements entre les règles, des
brûlures en urinant, plus fréquente chez les hommes (d'ou son nom de chaude pisse) qui sont plus souvent infectés que les femmes.
Parfois il n'y a aucun signe et dans ces cas le diagnostic est tardif, les complications plus fréquentes et le traitement plus lourd.
Elle peut affecter les voies génito-urinaires, le rectum, la
gorge et les yeux.
Ce qu’il faut faire
Des
prélèvements en laboratoire pour mettre en évidence la bactérie et éventuellement d'autres IST,
infections sexuellement transmissibles.
Commencer le traitement antibiotique le plus tôt possible, soit une
injection intramusculaire ou des comprimés à prendre pendant 7 jours. Cela permet d'éviter la survenue de complications, salpingite,
grossesse extra-utérine,
infertilité. Savoir que le risque de
contagion persiste pendant la première semaine de traitement.
Rechercher chez votre partenaire un écoulement jaunâtre de l'urètre et traiter les partenaires.
Si vous êtes enceinte, votre bébé peut au cours de l'accouchement présenter une
infection oculaire qui est traitée par antibiotique.
Respecter les recommandations préconisées à la rubrique des IST.
Les chiffres
2 à 10 jours, c'est la durée de la période d'incubation, mais elle peut être plus longue, jusqu'à 2 mois.
500 000 cas par an sont diagnostiqués en France.