L'instabilité de l'épaule prend son origine après un premier épisode de
luxation (instabilité aiguë). La récidive des épisodes de luxations définit l'instabilité chronique. Ces épisodes peuvent survenir après des gestes ou traumatisme anodins (natation, durant le sommeil) et engendrer une appréhension importante lors de certaines
positions (geste du lancer). Le risque de laisser évoluer une
instabilité chronique est outre la répétition des épisodes de luxations, la survenue de lésions tendineuses (biceps et coiffe des rotateurs) et articulaires (arthrose). Ainsi après un premier épisode de luxation une
immobilisation de 3 semaines suivie d'une
rééducation est nécessaire afin d'éviter une récidive. Une surveillance à la recherche de signes d'instabilité doit être réalisée. La survenue d'un 2eme épisode de luxation doit amener à consulter un spécialiste pour discuter des alternatives thérapeutiques.
Interventions chirurgicales proposées
2 interventions chirurgicales peuvent être proposées .
La butée osseuse coracoïdienne (intervention de Latarjet). Cette intervention crée une butée (osseuse et musculo tendineuse) en avant de l'épaule empêchant ainsi la tête humérale de passer en avant de la scapula (omoplate). Elle est proposée chez les patients réalisant des sports de contacts (rugby, arts martiaux), et chez ceux présentant des lésions osseuses stigmates de luxations sévères (encoches de Malgaigne, écoulement de la glène). Elle se fait par une incision de 5 à 6 cm en avant de l'épaule. Dans les suites un protocole de rééducation est mis en place sous couvert d'une immobilisation
coude au corps de 6 semaines.
Capsuloplastie arthroscopique de Bankart Cette intervention se réalise sous
arthroscopie et consiste à réinsérer les
ligaments antérieurs de l'articulation qui ont été déchirés lors des épisodes de luxations. Elle est proposée chez des patients ne réalisant pas de sports de contacts et lorsqu'il n'existe pas de signes d'hyperlaxité ligamentaire et des lésions osseuses. Les suites comprennent une immobilisation de 6 semaines coude au corps sans rééducations.
Le risque principal de ces interventions reste la récidive des épisodes de luxations.