POint de départ
Le préservatif masculin n'est sans doute plus à présenter : le préservatif est une membrane fine et souple en latex qu'on enfile sur la verge comme une seconde peau. Il doit être déroulé sur la verge en érection et laissé en place durant toute la durée de l'acte sexuel. Après éjaculation, il doit être retiré avec précaution et jeté.
Les préservatifs féminins ont fait leur apparition, ils sont depuis longtemps colorés, on en trouve à la fraise, au citron, au caramel... bref, ce morceau de latex rébarbatif s'est paré de tous les attributs possibles pour séduire, ou en tout cas pour rebuter le moins possible.
Ridicule... ?
- C'est vrai qu'à priori, c'est un objet un peu ridicule. D'ailleurs vos enfants les utilisent pour faire des bombes à eau ou des ballons.
- C'est vrai aussi qu'il met un frein, une retenue à quelque chose qui devrait rester naturel.
- Malheureusement, depuis 1981 où le sida a déferlé sur la planète, le préservatif est pour l'instant le seul moyen fiable pour éviter d'être contaminé. Il protège en plus des autres infections sexuellement transmissibles, mais pas du papillomavirus responsable du cancer du col de l'utérus.
- C'est donc ressenti comme une contrainte. Mais on s'y fait peu à peu, et toute une génération d'adultes n'a jamais connu de sexualité sans que le préservatif soit là pour rappeler sa présence.
XPlaidoyer pour le préservatif en vidéo
Préservatif: comment le mettre. Une animation ludique pour vous expliquer comment mettre un préservatif . | 2 vidéos |
Les bonnes raisons pour ne pas l’utiliser
Passons d'abord en revue les bonnes raisons de ne pas les utiliser :
- On va vous regarder de travers (de moins en moins).
- Ça casse la spontanéité de l'acte sexuel.
- On donne l'impression de ne pas avoir confiance dans son partenaire
- ou soi-même d'être contaminé.
- Ça serre à la base de la verge.
- Ça dépoétise, ça coupe les moyens le temps de l'enfiler.
C'est vrai, on ne va pas vous dire le contraire. Mais c'est une réalité incontournable, et faire la politique de l'autruche en se disant que le sida et les MST (maladies sexuellement transmissibles) c'est pour les autres, c'est prendre un risque important.
Les bonnes raisons pour l’utiliser
- Vous les connaissez pour les avoir déjà entendues et même pour les expliquer à vos propres enfants : il suffit de changer d'état d'esprit au sujet du préservatif, et on s'y fait. Et tant que l'on n'acceptera pas de changer d'état d'esprit, le préservatif continuera à être considéré comme un objet désuet, ringard et ridicule. Les MST et le SIDA continueront à progresser. Et celui qui est contaminé ne sera peut-être plus là pour bénéficier du vaccin contre le SIDA quand il sera découvert.
- Actuellement, sortir couvert est de moins en moins ringard et de plus en plus admis par toutes les couches sociales et toutes les générations.
...et les raisons médicales
- La contraception (hé oui !). Pas besoin de pilule ! Le préservatif fait donc gagner un peu de liberté.
- On évite ainsi d'être contaminé sans le savoir par quelqu'un qui parfois ne sait pas encore qu'il st contaminé par le virus du sida . Un test HIV négatif veut dire que la personne n'a apparemment pas attrapé le virus du sida. Mais ce test n'a de valeur que s'il remonte à plus de 12 semaines avec une absence totale de rapport sexuel dans l'intervalle. Dans ce domaine, un bout de papier n'aura jamais l'efficacité 100% d'un préservatif. Alors si votre partenaire vous montre un test négatif en vous jurant qu'il n'a eu aucun autre rapport contaminant depuis 3 mois, vous êtes bien obligé(e) de lui faire confiance. Et si la confiance n'est pas là, il est vraisemblable que vous ne prendrez pas l'un et l'autre autant de plaisir que si vous étiez absolument certain(e) qu'il n'y a aucun risque. Donc là encore, le préservatif fait gagner de la liberté... d'esprit.
- On évite d'attraper et de repasser une maladie sexuellement transmissible . C'est important à savoir : il n'y a pas que le sida : il existe 25 maladies sexuellement transmissibles qui ne sont pas forcément agréables. Quelques exemples :
- La chaude pisse (qu'on appelle gonococcie ), qui comme son nom l'indique donne de violentes brûlures en urinant.
- Les condylomes : sortes de verrues qui poussent sur le gland ou sur les petites lèvres et qui sont dus au papillomavirus.
- L'herpès génital qui entraîne des douleurs et des brûlures très violentes de la vulve ou du gland.
- Les 'hépatites B et C qui entraînent une jaunisse et surtout une fatigue très importante avec atteinte du foie.
Là encore, le préservatif est un moyen d'éviter de se prendre la tête. Et puis c'est une idée qui a fait son chemin dans la tête de tout le monde : sortez couvert ! .
En pratique
- Puisque vous êtes (apparemment) convaincu(e), passons à la pratique. Et si vous êtes un pro du préservatif, une petite révision ne fait pas de mal.
- Ouvrez l'emballage avec les doigts, mais ni avec les dents (avouez que ça peut vous arriver), ni avec un objet tranchant. Mieux vaut faire cette opération avant, lors des préliminaires. Déroulez le préservatif sur la verge en érection. S'il n'est pas muni d'un petit réservoir au bout, créez-en un artificiellement en déroulant un ou deux tours avant de l'enfiler : de nombreux accidents de préservatifs , sont dus à l'oubli de ce petit détail.
- N'achetez que des préservatifs sous emballage portant la marque NF.
- En voici la liste (non exhaustive et en perpétuelle évolution) : benzaltex plus, condom regular, den sante, durapac, durex, duo olla, ellivnair, family, fair play, manix frenchies, frutex, fruty, giphar, hansaplast, hot rubber, hygienix, intimy, khondomz, london, luciol, stymuleve, maximum, mex, natura trepharm opaltex, oui plus, pharmatex plus, prepharma, prophyltex, protektor, r3, sain et dur, satanos, sédasteril.