L'organisation du sommeil
Le sommeil n'est pas organisé de la même façon chez l'enfant en bas âge et chez l'adulte. Pendant les trois premiers mois, le bébé dort par périodes répétées, entrecoupées de phases d'éveil essentiellement rythmées par la sensation de faim ou de satiété. La durée du sommeil est de 23 heures en moyenne à la naissance, de 16 à 18 heures à 3 mois. Ainsi, spontanément, le rythme jour-nuit n'existe pas. Il n'apparaît que progressivement. C'est ce qui explique la fréquence des réveils nocturnes dans les premières semaines : ils sont en règle liés à la faim. Ce problème et la façon de le régler ont été vus au chapitre consacré à l'alimentation.
De 3 mois à 3 ans, la durée totale du sommeil diminue lentement. Elle est de 14 à 16 heures à 1 an, de 12 à 14 heures à 3 ans. Le sommeil n'est plus organisé en fonction de causes purement instinctives (faim et satiété), mais en fonction de l'organisation du monde environnant. Dès 8 mois, nous l'avons vu, la sensation de séparation d'avec la mère est vécue de façon très angoissante. C'est à partir de cette époque que s'installent volontiers les rites et les difficultés d'endormissement.
Les rites d'endormissement
Les rites d'endormissement existent très tôt : sucer son pouce, sa tétine,son doudou ,caresser son drap, se balancer, puis, plus tard, réclamer un verre d'eau ou un ultime câlin… Quelle est la signification de ce type de manifestation ? Elle est très simple : l'enfant, avant de plonger dans cet inconnu noir et parfois terrifiant qu'est le sommeil, a besoin de se rassurer. La répétition inlassable du même geste, du même rite, a précisément cette vertu. Il ne faut surtout pas contrarier ces manifestations au demeurant bien anodines. Elles sont normales.
XSommeil de bébé en vidéo
Bébé: le sommeil Un nouveau-né ne sait pas faire la différence entre le jour et la nuit. Cela peut prendre de quelques semaines à quelques mois avant qu'il ne fasse ses nuits. les études récentes recommande que le bébé soit couché sur le dos. | 1 vidéos |
La peur du coucher et les difficultésd'endormissement
L'opposition au coucher apparaît très tôt, souvent avant 1 an : elle n'est qu'une des manifestations de l'angoisse créée par la séparation d'avec l'entourage et notamment d'avec la mère. Pour faire disparaître cette opposition, il ne faut bien entendu pas se fâcher (ce qui n'a pour effet que d'accroître l'angoisse) mais faire comprendre progressivement que vous êtes là, tout proche, prêt à intervenir en cas de danger.
La peur du noir, qui apparaît souvent un peu plus tard, est de même nature : la nuit n'est-elle pas peuplée d'êtres étranges et méchants ? Il ne sert alors à rien de se poser des questions compliquées sur le pourquoi de cette peur du noir. N'est-il pas plus facile de supprimer le noir (la petite lampe ou la porte ouverte sur le couloir sont des moyens simples, éprouvés, qu'il ne faut pas hésiter à utiliser) ?
Les difficultés d'endormissement sont très différentes selon qu'elles s'accompagnent ou non de pleurs. L'enfant qui ne dort pas et joue tranquillement dans son lit ne pose aucun problème : il faut le laisser faire. L'enfant qui pleure pose bien évidemment plus de problèmes : en effet, ce n'est pas tant l'absence d'endormissement qui compte que la façon dont cette situation est acceptée par l'entourage (les parents, les frères et sœurs, les voisins).
Avant d'envisager, avec le médecin, un traitement (car cela peut être parfois utile ), il faut essayer de bien observer l'enfant, en ayant présentes à l'esprit deux notions essentielles : il est impossible d'imposer l'endormissement à un enfant qui n'a pas sommeil (forcer à dormir un enfant en activité d'éveil, alors qu'il vient de jouer, de rire, de s'agiter, est illusoire). A l'inverse, il ne faut pas méconnaître les signes exprimant le besoin de sommeil : clignement des yeux (le marchand de sable), bâillement, succion du pouce, etc. Et pour éviter ces difficultés d'endormissement, il est bon que vous inventiez vous-même certains rites. Un jeu calme, toujours le même, une histoire racontée qu'il attend avec impatience, une chanson, la lecture de quelques pages d'un livre. Ces habitudes que vous aurez introduites dans son univers deviendront pour lui, comme pour vous, de merveilleux moments avant son endormissement.
Les insomnies vraies
Elles peuvent s'installer dès l'âge de 9 mois. Certains enfants sont des petits dormeurs, de petits anxieux… D'autres causes existent. Il ne faut pas hésiter, lorsque les insomnies sont difficiles à supporter, à avoir recours au médecin. Il vous aidera à trouver la cause et la solution.
Le sommeil
Respectez les rites d'endormissement.
Ne lui imposez pas de s'endormir s'il n'a pas sommeil.
Sachez reconnaître le besoin de sommeil.
Le sommeil comme le reste s'apprend et s' éduque:les parents doivent être des "donneurs " de sommeil
Consultez votre médecin pour les insomnies durables.