Problème de santé majeur
Le diabète est un problème majeur de santé publique avec, selon l'Organisation mondiale de la santé, une progression épidémique du fait du vieillissement de la population, de l'augmentation de l'obésité et de la
sédentarité. En 2012, sa prévalence était estimée à 8,3% chez les 20-79 ans, soit plus de 371 millions d'adultes diabétiques dans le monde, et elle devrait atteindre 9,9% de la population en 2030, soit 552 millions de personnes.
En France, au cours de la dernière décennie, la prévalence du diabète traité a augmenté considérablement, de 1,6 à 2,9 millions de personnes. Le coût global de la prise en charge des patients avec un diabète est passé de 7,1 milliards d'euros en 2001 à 17,7 milliards d'euros en 2010.
Il existe deux types de diabète : diabète de type 2 et diabète de type 1.
Diabète de type 2
Le diabète de type 2, apparaît généralement chez le sujet de plus de 40 ans ; cependant les premiers cas d'adolescents et d'adultes jeunes touchés apparaissent en France.
• Priorité de santé publique
Le diabète de type 2, le plus répandu, est une maladie épidémique chronique souvent négligée et grave de par ses complications. Celles-ci sont en partie évitables, grâce à un bon contrôle du risque vasculaire, à un diagnostic précoce et à une prise en charge adaptée qui peut nécessiter un recours à l'hospitalisation. Du fait de son impact humain et de son coût financier important, le diabète est devenu une priorité de santé publique en France.
• Episodes hypoglycémiques
Toutes les études, qu'elles soient observationnelles ou interventionnelles, montrent qu'un tiers des patients traité par sulfamides hypoglycémiants présente des épisodes hypoglycémiques. Ce risque hypoglycémique est souvent un frein à l'atteinte de l'équilibre glycémique recommandé, soit un taux de HbA1c (équilibre glycémique des trois derniers mois) de 6,5 à 7 % chez la majorité des patients.
Par ailleurs, dans un cas sur cinq, l'hypoglycémie sévère est la cause de l'hospitalisation des patients diabétiques de type 2 âgés. Les hypoglycémies, qu'elles soient sévères ou modérées, restent donc un problème clinique quotidien pour les patients diabétiques de type 2.
Diabète de type 1
Le diabète de type 1 est généralement diagnostiqué durant l’enfance, l’adolescence ou chez l’adulte jeune, chez les personnes dont le
pancréas n’est plus capable de produire l’insuline, une hormone nécessaire à l’organisme pour réguler la
glycémie (taux de sucre ou
glucose dans le sang). Les personnes atteintes du diabète de type 1 doivent recevoir de l’insuline par le biais d’injections par stylos ou grâce à des pompes à insuline. Cependant, la quantité exacte à injecter pour éviter les hyperglycémies comme les hypoglycémies peut relever d’un réel défi à cause des différents facteurs intervenant sur les besoins en insuline, à savoir les repas, l’exercice physique, le stress, les changements d’emploi du temps ou tout autre événement.
Pompe à insuline
Le système comprend :
• Une pompe à insuline : une pompe à insuline est un petit dispositif électronique, de la taille d'un téléphone portable, qui peut être portée de façon quasiment invisible à la ceinture, dans la poche, ou encore attachée à une bretelle de soutien-gorge. La pompe peut aider à reproduire le fonctionnement d'un pancréas sain : par une injection continue d'insuline sous-cutanée, la pompe délivre des doses précises d'insuline rapide 24h/24 pour correspondre au mieux aux besoins du corps.
• Un réservoir : une cartouche en plastique contenant de l'insuline est placéedans la pompe. Elle se change tous les 2 à 3 jours en même temps que le cathéter. Depuis ce réservoir, l'insuline est infusée dans le corps grâce à un cathéter. Le cathéter est connecté au corps sans douleur grâce à un inserteur. L'insuline est administrée via un petit tube en plastique appelé canule. Le cathéter est lui-même connecté au réservoir via un autre tube plus long que l'on peut facilement déconnecter et reconnecter selon les besoins (par exemple pour prendre une douche, aller à la piscine, pour le
sport ou pour une relation intime).
• Un cathéter : il inclut un tube fin qui va du réservoir jusqu'au site d'injection sur le corps. La canule est insérée à l'aide d'une petite aiguille qui est retirée une fois le cathéter en place.
• Un inserteur : le cathéter est fixé dans l'inserteur pour être placé sur le corps simplement à l'aide d'un bouton, pour une insertion virtuellement sans douleur.
Quantité d'insuline
• Débit de base : Le débit de base est défini par le patient et le professionnel de santé pour correspondre précisément aux besoins spécifiques du patient. Le débit de base peut également être adapté selon les besoins quotidiens, par exemple il peut être suspendu, augmenté ou réduit pendant une durée déterminée, ce qui est impossible avec les injections d'insuline lente.
• Bolus : la pompe est équipée d'un assistant bolus pour aider à déterminer la dose adaptée selon des paramètres pré-réglés par le patient et le professionnel de santé, et basés sur les besoins individuels.Une dose supplémentaire d'insuline peut être délivrée "à la demande" avant un repas ou pour corriger une glycémie élevée.
Choix de la pompe à insuline
Il existe actuellement sur le marché trois pompes à insuline : Animas, Medtronic et Roche.Le systèmeMiniMed640G de Medtronic (commercialisé en mars 2015) présente des nouvelles fonctions destinées à simplifier l'utilisation de la thérapie par pompe (rappel de changement de cathéter, télécommande pour la pompe...). Une autre innovation concerne la mesure du glucose en continu : à l'aide d'un capteur de glucose qui mesure en continu le taux de sucre dans le liquide interstitiel, le nouvel algorithme du système permet de façon prédictive d'arrêter l'administration d'insuline en cas de risque d'hypoglycémie et de relancer le débit de base lorsque ce risque est passé.
Avantages par rapport aux multi injections
- Débit de base modulé, plus précis et continu
- Moindre consommation d'insuline
- Diminution du taux de HbA1c en moyenne de 0,6%
- Réduction potentielle des risques de complication du diabète : rétinopathie, atteinte rénale, risques cardiovasculaires, risque d'infarctus
Réponse aux problèmes des diabétiques
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Peur ou « marre » des injections
- Difficultés à gérer les hyper et hypoglycémies
- Peur des hypoglycémies, plus particulièrement la nuit
- Taux d'HbA1c élevé
- Hypoglycémies non-ressenties
- Inquiétudes vis-à-vis des complications à long terme
- Besoin de plus de flexibilité dans la vie quotidienne
Remboursement
L'Assurance maladie rembourse à 100% une pompe à insuline au titre de l'ALD, mais pas (encore) les capteurs de glucose qui restent à la charge des patients.
Sites à consulter
Association française des diabétiques :
http://www.afd.asso.fr/
http://pompeainsuline.afd.asso.fr/