Point de départ
La
glycémie à jeun supérieure ou égale à
1,26g/L à deux reprises ou supérieur à 2g/L à
n’importe quel moment de la journée.
Le
diagnostic du diabète est biologique et est basé sur le
dosage de la glycémie (taux de sucre dans le sang) responsable
de lésions des petits vaisseaux, en particulier ceux de la
rétine. Cette définition précise un objectif
thérapeutique. Il y a deux types de diabète selon
qu’ils nécessitent où non la prise d’insuline.
On
distingue trois situations selon le taux de glycémie:
Elle
est inférieure à 1,10 g/L. C’est normal, il n’
y pas de diabète.
Elle
se situe entre 1,10 et 1,26 g/L . Il s’agit d’une
hyperglycémie à jeun non diabétique appelée
intolérance aux sucres. Cette situation peut évoluer
vers le diabète. Ces taux supérieurs à la
normale ont un effet négatif sur les grosses et les moyennes
artères (risque athérogéne) comme les artères
coronaires, par exemple. Les facteurs associés aggravent les
complications possibles : syndrome d’insulino-résistance,
sédentarité, troubles de la coagulation.
Le syndrome d'insulino-résistance
Il
associe :
Diminution
de la tolérance aux hydrates de carbone.
Obésité.
Répartition
androïde des graisses qui se situent à la partie
supérieure du corps. Le rapport tour de taille/tour de hanche
est dans ce cas supérieur à 0,80 chez la femme.
Hérédité
diabétique.
HTA
(entre 13/8 et 14/9), dyslipidémie (triglycérides
élevés, HDL cholestérol bas)
XDiabète en vidéo
Diabète : qu'est ce que c'est? Animation montrant le processus d'un diabète de type 2. | 11 vidéos |
La régulation du sucre
Le
sucre absorbé dans l’alimentation est nécessaire
à l’activité des cellules de l’organisme.
Son utilisation est sous la dépendance de l’insuline,
hormone secrétée par le pancréas. Le diabète
survient lorsque l’insuline ne peut plus contrôler le
taux de sucre dans le sang.
Le diabète de type 1
C’est
une maladie auto immune qui nécessite des injections
quotidiennes d’insuline. Il se manifeste classiquement par une
soif, une envie d’uriner et un appétit excessif, un
amaigrissement, une fatigue chez une personne de moins de 30 ans. On
retrouve un antécédent familial de diabète une
fois sur dix.
Le diabète type 2
Il
n’a pas de manifestation. 30 à 40% de la population
présente une prédisposition génétique à
la résistance à l’insuline.
Le
diagnostic se fait lors d’un examen systématique et une
fois sur cinq il y a déjà une complication. Il est
appelé aussi diabète gras et concerne le plus souvent
les personnes de plus de 50 ans avec un surpoids (IMC supérieur
à 27Kg/m2) ou ayant été obèse. La
surcharge pondérale est à prédominance
abdominale avec un rapport tour de taille/tour de hanche taille
hanche élevé. Il y aussi une hérédité
familiale.
Le
mécanisme. Il est dû à une résistance
progressive des cellules du pancréas secrétant
l’insuline qui abaisse le taux de sucre dans le sang. Lorsqu’il
y a une prise excessive de poids, le pancréas doit secréter
plus d’insuline pour subvenir à la résistance à
l’insuline, mais les cellules productrices finissent par
s’épuiser et la glycémie augmente.
Les
premiers traitements consistent en un contrôle du poids avec de
l’exercice physique régulier. S’ils s’avèrent
insuffisants un traitement médical est nécessaire.
Ce qu'il faut faire
Connaître
sa maladie afin de se prendre en charge.
Effectuer
le suivi régulier de la glycémie. L’hémoglobine
glycosilée (HbAlc) est un marqueur du niveau de contrôle
de la glycémie sur les deux derniers mois.
Dépister
les complications rénales, oculaires, cardiovasculaires et
neurologiques.
Être
compliant à son traitement pour éviter les
complications : comas, microangiopathie diabétique à
l’origine de la détérioration des petits
vaisseaux de la rétine et des reins et au niveau des
membres inférieurs, artérite et neuropathie diabétique
(atteinte des nerfs se manifestant au début par un trouble de
la sensibilité), athérosclérose (accumulation de
graisses dans la paroi des gros vaisseaux).
Tenir
compte du risque glogal de la maladie et traiter tous les facteurs de
risque : surpoids, dyslipidémie, intoxication tabagique,
HTA, syndrome d’insulino-résistance métabolique …
Le
bon équilibre du diabète et de l’HTA souvent
associée permet de prévenir la survenue des
complications.
Un cas particulier: le diabète
gestationnel
Il
concerne 80 000 à 100 000 femmes par an en France
Le
mécanisme : ces femmes ne peuvent augmenter leur
sécrétion d’insuline.
Le
dépistage est nécessaire car il présente des
risques pour la mère et l’enfant qui sont limités
par une prise en charge rapprochée.
Les
facteurs de risque chez la femme: le surpoids (IMC supérieur
à 25), une première grossesse après 35 ans, des
antécédents familiaux de diabète
gestationnel ou de diabète de type 2
Le
dépistage est effectué entre la 24 et 28e semaine
d’aménorrhée et au cours du premier
trimestre en cas de facteurs de risque.
30
% des femmes qui ont eu un diabète gestationnel présenteront
un diabète de type 2 dans les 10 ans ce qui nécessite
une surveillance après l’accouchement (au moins au
3e mois) pour s’assurer du retour de la glycémie à
la normale.
Les chiffres
2,5%
des personnes sont diabétiques.
Un
patient sur cinq est dépendant de l’insuline, les autres
non.
1
500 000 personnes sont diabétiques en France dont 200 à
300 000 qui s’ignorent.
C’est
la première cause de cécité en France avant 50
ans. 10% des diabétiques seront malvoyants.
Un
tiers des complications du diabéte pourraient être
évitées par une bonne prise en charge.