Stress
Pour un scientifique, le stress est la somme des réponses d'un organisme à des contraintes de l'environnement. On peut lire physiologiquement la trace d'un stress sur un organisme, un tissu, un groupe de cellules. On peut donc aussi le mesurer. Au XXIe siècle, les patients se plaignent de la pression horaire. Non qu'ils travaillent plus qu'avant – c'est tout le contraire ! – mais parce qu'ils veulent tout faire : la triple vie des femmes (travail, maison et enfants, loisirs) est un exemple criant.
Bien sûr, les conséquences d'un stress varient d'un organisme à l'autre. Elles se caractérisent par une irritabilité par défaut de remise à 0, contracture ou contractibilité exacerbée, dérégulation du rythme cardiaque, perturbation de la régulation du
transit intestinal (dans notre second cerveau).
Magnésium dans l'organisme
Outre la transmission nerveuse et neuro-musculaire, le magnésium a 300 rôles physiologiques dans l'organisme notamment :
- le maintien de la structure osseuse (60 % du magnésium),
- la synthèse des protéines,
- la régulation du rythme cardiaque,
- la régulation du transit intestinal…
Or, l'organisme contient très peu de réserves en magnésium (24 g pour un adulte). Son assimilation est délicate (seulement 30 % du magnésium est assimilé) car il est saturable au niveau du gros intestin par un mécanisme de faible affinité. Le
calcium peut être aussi son compétiteur. Son assimilation est facilitée par un temps de transit prolongé, par un régime riche en protéines, les
vitamines du groupe B et vitamine D…
Déficience
AJR (apports journaliers recommandés) : 375mg/adulte et par jour. Il y a déficience si les AJR sont inférieurs à 25mg/jour ou inférieurs à 0,75mmol/litre
sérum.
75% des Français sont en déficience d'apports. 23 % des femmes et 18% des hommes ont des apports inférieurs au 2/3 des AJR. Cette déficience touche aussi les obèses (pour eux, c'est ce qu'on nomme une « double peine »), les jeunes filles et les femmes dans les cas de restriction alimentaire.
Symptômes
Le premier symptôme est le stress, mais surtout une augmentation du niveau inflammatoire à bas
bruit. D'autres signes sont les
crampes et contractions, la fatigue,
insomnie et irritabilité, nervosité, état de tension important, angoisse, palpitations… perturbation des neurotransmetteurs.
Cercle vicieux
Le stress (dû à une tension liée à l'horloge biologique, des contrariétés, trop de charges et de responsabilités…) implique des besoins accrus en certains nutriments : magnésium et vitamines du groupe B (nécessaires à la transmission mais aussi, à la décontraction musculaire). Or, certains sujets trop pris, ou soucieux de leur ligne, n'ont pas une
alimentation adaptée à leurs besoins spécifiques et accrus en certains nutriments. Ils évitent des catégories alimentaires, notamment celles les plus pourvoyeuses en magnésium pour la population française : pain complet et pain, céréales complètes, légumes secs et fruits secs oléagineux, crustacés, cacao (cacao dégraissé non sucré comme le Van Hooten).
On arrive au cercle vicieux : besoins accrus mais apports réduits. Le cycle infernal du stress/fatigue/insomnie/prise de
poids engendre un stress encore plus grand… C'est la double peine : trop de poids mais une déficience nutritionnelle avérée.
Un petit coup de pouce nutritionnel consiste en une supplémentation en magnésium dans un complexe synergique. En effet, le magnésium soluble est mal assimilé en provoquant des effets secondaires (diarrhée). Sous forme liée, le magnésium est bien mieux assimilé et mieux toléré par l'organisme.
Les nutritionnistes préconisent d'apporter une juste quantité de magnésium : seulement la quantité manquante (100 mg) afin de ne pas surcharger l'organisme. L'association du magnésium à des vitamines du groupe B qui participent au fonctionnement normal du
système nerveux est une bonne stratégie de supplémentation. L'ajout de
vitamine C et de fer permet de réduire la fatigue.
Rompre le cercle vicieux
• Manger mieux : un peu de fruits secs oléagineux chaque jour, des fruits de mer régulièrement, du cacao amer dégraissé, des légumineuses…
• Accepter un petit coup de pouce nutritionnel lors des périodes clés de l'année où la priorité n'est pas portée sur les choix alimentaires : automne, début de l'année… Les organismes affrontent alors des déficiences d'apport, alors qu'il faut privilégier une forme biodisponible dans un complexe synergique ;
• Prendre soin de son
sommeil en se couchant tôt, même sans en avoir envie ;
• Eviter les excitants :
caféine du café, mais aussi colas, certains
médicaments contre les coups de froids, théine, et tous excitants végétaux ou médicamenteux (la menthe, le thym, les plantes stimulantes peuvent altérer les facilités d'endormissement).