Point de départ
Le capital sommeil est la réserve de sommeil que l'on possède et dans laquelle on puise pour dormir. On peut ainsi accumuler une dette de sommeil qui peut mettre des mois à être remboursée. C'est un problème chez les personnes surmenées et chez les adolescents qui ont tendance à se coucher de plus en plus tard.
Le sommeil à l’adolescence
Les modifications du sommeil
Sans trop rentrer dans des détails compliqués, il y a quelques petits éléments à connaître sur le sommeil entre 10 et 16 ans :
- D'abord le sommeil profond diminue : cela veut dire que l'on s'éveille beaucoup plus facilement. Il suffit de comparer avec les enfants plus jeunes : si on les réveille au milieu de la nuit, ils ont du mal à émerger, sont incapables de tenir de debout, et le matin leur réveil est souvent difficile. À l'adolescence, ce n'est plus le cas, le sommeil est en train de devenir comparable à celui d'un adulte.
- Ensuite, il y a un certain manque de sommeil : l'adolescent se couche plus tard, mais le matin, il faut se lever. Ce déficit en sommeil fait qu'il peux avoir besoin à nouveau de faire la sieste. Or les journées d'un adolescent ne sont pas organisées pour qu'une sieste soit possible.
- Et puis il y a aussi un dérèglement : au cours de l'enfance, le coucher survenait en général vers les mêmes heures. À l'adolescence, ce n'est plus pareil : un soir il va se coucher tard pour une soirée entre copains, le cinéma, etc. et le lendemain il va se mettre au lit plus tôt pour récupérer. Les horaires irréguliers provoquent un dérèglement auquel son cerveau n'est pas encore habitué. Il faut donc du temps pour qu'il se fasse à ces horaires anarchiques.
- Et enfin il y a la puberté qui provoque une transformation importante du corps et de la pensée. Ce passage vers le stade adulte ne se fait pas sans fatigue ni perturbation. Ta sexualité va se développer, et tout cela peut être un peu perturbant.
Comment gérer son sommeil ?
- D'abord les interdits ou limitations : limiter le café et le thé, et le supprimer à partir du début d'après-midi, voire vers 16 heures au plus tard. Cela lui évitera de tourner en rond le soir avant de trouver le sommeil. Pas de cigarettes pour les raisons que l'on sait.
- Ensuit les horaires : plutôt que de se coucher à minuit, voire plus et d'être complètement décalé, il vaut mieux essayer de se mettre au lit vers 22h30 et de prendre un bouquin ou d'écouter de la musique pendant une bonne demi-heure. Le sommeil viendra vers la même heure, mais il n'aura pas besoin d'attendre que le sommeil vienne : il sera déjà prêt à dormir. Pas de télévision, les images stimulent le cerveau et ne le préparent pas au sommeil.
- Enfin les techniques pour se recaler : s'il est décalé, cela signifie réveil pénible le matin, coucher pas avant 23 h ou minuit et parfois plus, et surtout sensation d'être toujours fatigué dans la journée.
- Deux cas de figure se présentent. Premier cas : s'il ne peut pas se coucher avant 23 h ou minuit : il lui suffit de se coucher chaque soir seulement dix minutes ou un quart d'heure plus tôt que la veille : en une semaine, son sommeil sera recalé sans le moindre effort. Deuxième cas, réservé aux couche-tard pathologiques : s'il ne peut pas se coucher avant 2h, 3h, voire 5h du matin, le seul moyen radical est qu'il se couche chaque soir un quart d'heure... plus tard ! Cela peut paraître bizarre, mais c'est en fait un très bon moyen : à force de se coucher de plus en plus tard, il va inverser son sommeil, jusqu'à ce qu'il soit revenu à la normale.
Par exemple :
Au départ |
Coucher à 3h |
Lever à 12h30 |
1ère nuit |
Coucher à 6h |
Lever à 15h30 |
2ème nuit |
Coucher à 9h |
Lever à 18h30 |
3ème nuit |
Coucher à 12h |
Lever à 21h30 |
4ème nuit |
Coucher à 15h |
Lever à 0h30 |
5ème nuit |
Coucher à 18h |
Lever à 3h30 |
6ème nuit |
Coucher à 21h |
Lever à 6h30 |