Définition
- L'automédication consiste à s'administrer sans ordonnance ni conseil médical personnalisé des médicaments ou des techniques de soins.
- Elle concerne surtout des symptômes ou des maladies bénignes courantes, parfois des problèmes traînants qui peuvent cacher des maladies plus importantes.
Les différents types d'automédication
On peut considérer qu'il existe 3 types d'automédication :
- L'automédication "primaire" : elle permet de soigner des symptômes alors qu'aucun diagnostic n'a été porté par un médecin. Cette automédication ne doit pas durer plus de 1 jour ou deux. En cas de non cédation des symptômes , il faut consulter le médecin. On peut utiliser, soit certains types de médicaments vendus sans ordonnance (médicaments OTC) soit des médicaments en urgence qui sont au nombre d'une dizaine, signalés dans ce site, et qui ne sont utilisables que sous certaines conditions précises.
- L'automédication "secondaire", appelée également "remédication" : elle permet de soigner les symptômes d'une maladie ou d'une crise qui a déjà été diagnostiquée par le médecin. Il vous a alors laissé une ordonnance avec des indications précise pour que vous sachiez quoi faire au cas ou la crise surviendrait.
- L'automédication tertiaire : elle est pratiquée depuis de nombreuses années par les personnes ayant une maladie chronique comme l'asthme ou le diabète. Ce sont les personnes elles-mêmes, avec l'accord et sous le contrôle régulier du médecin, qui s'administrent les médicaments a des doses qu'ils connaissent et qu'ils adaptent le cas échéant.
Comment l'utiliser à faible risque
S'informer
- D'abord savoir reconnaître des symptômes bénins : c'est facile pour un rhume, des troubles du transit qui sont les mêmes depuis des années, un mal de tête qui cède facilement, etc.
- Le risque consiste à s'acharner et de masquer un symptôme récent qui persiste et donc de retarder la consultation du médecin.
- La durée doit être très courte : 1 jours ou 2 au maximum. Au delà de ce délai s'il n'y a aucune amélioration, voire, s'il y a aggravation, il faut impérativement consulter le médecin.
- C'est également connaître les médicaments qu'on emploie : leurs indications, leur mode d'emploi, leur contre-indications et leurs effets secondaires. Il faut en particulier éviter l'automédication chez la femme enceinte, la femme qui allaite et l'enfant de moins de 2 ans.
- Ensuite, savoir choisir ses sources : le pharmacien, qui a été formé pour cela, des publications écrites précisément par des spécialistes pour le grand public, les bons sites médicaux Internet pour le public. Et puis votre médecin traitant, qui vous connaissant bien sera le plus à même de vous indiquer les médicaments que vous pouvez prendre sur un mal chronique en attente de sa consultation.
- Là encore, il faut éviter d'appliquer aveuglément les recettes d'untel ou untel, chacun ayant tendance à ne croire bonne que sa propre expérience.
Comprendre
- Bien faire la différence entre symptôme et maladie, ne serait-ce que par les mots qu'on emploie : on n'a pas une appendicite, mais un mal de ventre qui peut se soulager à certaines conditions par des antispasmodiques en attendant de voir rapidement le médecin. Autre exemple : on n'a pas une cystite, mais des brûlures en urinant ; dans ce cas, on ne peut se soigner seul, il faut consulter le médecin pour faire le diagnostic (rien ne dit que c'est une cystite) et mettre en route un traitement adapté.
- Informez votre médecin de tous les médicaments que vous avez pris en automédication.
- Dans le même ordre d'idée, il ne faut pas oublier que si vous avez déjà un traitement, certains médicaments sans danger peuvent présenter des interactions dangereuses. L'exemple le plus connu est celui de l'aspirine et des anticoagulants .
- D'une manière générale et pour limiter tout risque, ne buvez pas d'alcool quand vous prenez des médicaments. La raison est à la fois parce que l'alcool renforce l'effet de certains médicaments et aussi parce qu'il augmente le travail du foie et donc rend plus difficile la destruction des médicaments dans le sang, ce qui revient à en augmenter artificiellement les doses.
Choisir
- Ne conservez pas les médicaments que votre médecin vous a prescrit dans le but d'une automédication ultérieure. Cela signifie que vous devez organiser votre armoire à pharmacie en deux : les médicaments que vous pouvez utiliser (il suffit de faire la liste de tous vos médicaments et de demander à votre médecin ceux que vous pouvez utiliser en automédication) et ceux qui ne peuvent être pris que sur prescription.
- Devant un symptôme, vous ne pouvez prendre que les médicaments que vous avez déjà utilisés pour vous-même et que vous avez en votre possession dans votre armoire à pharmacie.
- Automédication, signifie savoir reconnaître les signes d'alerte qui imposent de consulter plus ou moins rapidement. Ce site est là pour vous y aider.
Les détails qui doivent faire éviter l'automédication
- Quand un symptôme traîne sans explication, ou récidive plusieurs fois.
- Quand cela ne ressemble pas tout à fait à ce que vous connaissez bien chez vous.
- Quand l'intensité est forte, et dès que vous n'êtes pas très sûr que c'est bénin.
- Quand vous êtes enceinte ou en train d'allaiter ou encore s'il s'agit d'un enfant de moins de 2 ans.
Termes associés : automédiquer - OTC - médication familiale - remédication -
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.