La réponse de notre spécialiste
"Bonjour. Veuillez tout d'abord m'excuser de ce retard, mais je voulais d'abord réviser les spécificités de ce que l'on appelle les glossodynies, et ai manqué de temps. Trop optimiste, je ne vous en avais pas avisé. Donc pour résumer, bien que ce syndrome soit très souvent sans support organique, il y a des examens simples à faire pour vérifier d'abord une cause loco-régionale : - prendre l'avis d'un stomatologiste sur l'état buccal global, car des troubles de l'articulé dentaire peuvent générer des troubles non plus locaux mais régionaux - et un contrôle sanguin avec numération globulaire, VS-CRP, pour vérifier l'absence d'anémie et d'inflammation ou
infection masquée. Néanmoins, le plus souvent il s'agit de
glossodynie ou stomatodynie dite essentielle, c'est-à-dire sans cause organique. Ses principales caractéristiques sont : - survenue spontanée, aggravation dans la journée et après les repas, mais pas pendant (élément très important, sauf bien sûr si vous mangez très épicé, ce qui excite les terminaisons nerveuses) - plutôt à partir de 30-40 ans, et plus souvent chez la femme ménopausée (rôle hormonal?), mais ce n'est pas non plus du 100% - l'association des lèvres qui brûlent est très évocatrice de ces stomatodynies essentielles. Employer le terme ""essentiel"" ou anorganique ne veut pas dire qu'il n'y a pas de cause, mais l'expérience des spécialistes de cette pathologie a montré qu'il y a très souvent des éléments de votre passé qui finissent par ressurgir sous forme de ces douleurs difficiles à vivre. C'est pourquoi les traitements qui fonctionnent le mieux, et qu'il vaut mieux employer assez rapidement, avant que les douleurs ne s'installent trop, sont les anxiolytiques ou les
antidépresseurs parmi ceux qui traitent aussi les douleurs neurogènes, et la psychothérapie de type analytique, mais relativement brève rassurez-vous, pour vous aider à expurger certains traumatismes de la première enfance, qui sont liés à l'oralité, donc la bouche. Il arrive que seules des douleurs inexpliquées par des lésions expriment ces anciens traumatismes. Parfois on n'arrive pas à retrouver la source, parce qu'elle est trop bien enfouie, et que les parents ne sont plus là pour donner des éclaircissements, mais dans ce cas, les
médicaments arrivent à en venir à bout, et le fait de travailler sur d'autrès éléments refoulés ne peut qu'aider. Donc, avant de dire ""mais je ne suis pas déprimée"", réfléchissez bien à toutes les explications fournies, et sachez que si certains
hôpitaux insistent sur cette psychothérapie, alors que ce n'est pas un milieu réputé pour être obsédé par ""le psy"", c'est que les preuves apportées par leur expérience sont assez solides. Je reste à l'écoute, Cordialement. "