Qu'est-ce qu'une embolie cérébrale ?
C'est la migration d'un "embole" qui va se loger dans une artère cérébrale et en interrompre la circulation. Un embole peut être un caillot (on parle d'embole cruorique) ou des fragments de plaques d'athérome.
Ce qui se passe lors d'une embolie cérébrale ?
- Toute obstruction d'une artère entraîne la privation en oxygène de tout le territoire qu'elle distribue. Quand on connaît la gourmandise des cellules cérébrales pour l'oxygène, on a de quoi être inquiet car le délai maximum de survie sans oxygène est de 5 minutes à température normale, ou d'un peu plus à température très basse.
- Au delà de cette durée c'est la mort cellulaire de tout le territoire qui se nécrose (c'est ce qu'on appelle un infarctus, qui, en l'occurrence, est un infarctus cérébral).
Les conséquences :
- On comprend tout de suite les graves conséquences que cela peut avoir en aval.
- Les séquelles qui s'en suivent sont excessivement variables, concernant telles ou telles fonctions sensorielles ou motrices en fonction de la spécificité du territoire atteint.
D'où vient l'embole cérébrale?
Les affections responsables de la formation d'un caillot (thrombose) qui tôt ou tard va finir par migrer (prenant alors le nom d'embole) sont nombreuses :
- Toutes les maladies cardiaques peuvent fabriquer des caillots et plus particulièrement celles qui sont responsables de troubles du rythme (toutes les arythmies). Lors de ce changement de rythme, certains petits caillots collés à la paroi du coeur peuvent se détacher et s'en échapper avec le flux sanguin. Ce caillot va alors se bloquer dès que le calibre de l'artère qu'il a emprunté devient trop petit.
- De nombreuses affections vasculaires sont susceptibles de provoquer la migration de caillots ou de fragments de plaques d'athérome.
Les symptômes de l'embolie cérébrale
Ils sont très variés tant dans le nombre que dans le mode d'apparition :
- Les crises convulsives, les comas neurologiques, les troubles neurologiques, en particulier paralysies, perte de la parole, perte brutale de mémoire (amnésie), vertige brutal sans nausées.
- Le mode d'apparition : il peut être immédiat ou retardé dans le temps d'où la règle fondamentale chez l'adulte et plus particulièrement chez la personne âgée : tout trouble neurologique inexpliqué, toute absence, tout malaise, toute somnolence anormale, toute perte de connaissance doivent être considérés comme une urgence et faire appel à un médecin, au service médical de garde, ou à défaut aux pompiers.
Le diagnostic concernant l'embolie cérébrale
Repose sur le constat et l'étude par le médecin des troubles neurologiques périphériques : troubles de la vison, de l'audition, de l'équilibre, de la sensibilité, de la motricité, des fonctions intellectuelles etc.
Il sera confirmé par deux types d'examens :
- Le scanner cérébral.
- L'IRM
- Dans certains cas pourront être pratiqués : L'artériographie cérébrale, le pet-scanner
Le traitement de l'embolie cérébrale
- Premier temps : c'est celui de la phase aiguë en réanimation. Assistance cardio-respiratoire, désobstruction vasculaire soit par sonde, soit par voie chirurgicale classique, mise sous anti-coagulants.
- Deuxième temps : c'est le traitement de la cause.
- Troisième temps : c'est la rééducation de tout type de paralysie.
Les suites de l'embolie cérébrale
Elles dépendent essentiellement :
- De la gravité de la cause.
- Du territoire exact où se produit l'embolie cérébrale.
- De l'importance du territoire touché.
Les séquelles peuvent être légères comme profondes, temporaires comme définitives. Cela explique l'intérêt de la prévention.
Prévention liée à l'embolie cérébrale
- Il s'agit essentiellement de la prévention des facteurs de risque cardiovasculaires.
- Egalement, c'est la mise sous antiaggrégants plaquettaires (comme l'aspirine à dose spécifique) ou sous anti-coagulants (coumadine, préviscan) de toute personne ayant des crises d'arythmie, en particulier d'arythmie complète par fibrillation auriculaire.