Phobophile89 23/05/2022, 11h48Ph | | Je suis schizoide. Diagnostiqué en psychologie et psychiâtrie, confirmé en neuro-psychologie.
Je dois vous dire qu'en effet, j'aurais aimé aimer le monde. J'aurai aimé avoir envie. Mais non, j'aime mieux être seul.
Par contre, je crois que c'est bel et bien un trouble handicapant.
J'ai été rejeté et humilier tout au long de la petite école. Humilié et battue durant le secondaire. Rejeté et ridiculisé au Colège. Rejeté et ridiculisé au travail.
Je ne peux même pas travailler parce que ma seul présence dérange et vexe les autres... Je trouve ça handicapant moi...
Mais vous? Vous avez l'impression d'attirer les moqueries et les brutes??? |
emma51 06/01/2016, 18h26em | | Bonjour et bravo pour le courage que vous montrez, que vous soyez schizoïde ou pas, la souffrance est palpable. Je remarque une phrase "et maintenant, je regrette ces acquis". Le mot acquis me choque car vous parlez des enfants, du mari .....Cela pose la question de votre relation à l'Autre ? Qu'en pensez-vous ? Très cordialement. |
tête de lune 12/11/2015, 22h48tê | | Oh Max tu t'emportes !… mais je suis d'accord avec toi, la schizoïdie marque la différence, et rajoutons que c'est aussi un grand handicap dans la vie, et même si j'ai depuis longtemps accepté ce que je suis, parfois j'aimerais aussi aller vers les autres, faire ça naturellement, un truc tout naturel parait-il… Mais non c'est juste impossible, je n'ai pas les mots, non plus les bonnes paroles qui font rire les autres ou qui font bien faute de faire du bien, ou la bonne attitude. Alors je m'adapte, je suis caméléon, critique aux situations diverses qui m'arrivent tout en évitant soigneusement toutes les situations qui m'épuisent et elles sont nombreuses… Voir le monde tourner dans tous les sens me fatigue drôlement… La solitude qui en découle n'en est pas une pour moi, cette mise à l'écart si elle n'est pas volontaire à ses débuts devient finalement un mode de vie. Et merci, oui tout va bien, je refuge dans mes histoires qui plaisent aux autres, je recule du monde pour m'y retrouver dans le bon sens, une issue de secours face à la médiocrité et la bêtise infinie qui nous cerne (plus vaste que l'univers disait Einstein)… Je pense aussi aux petites communautés inuits qui tentaient vainement de subsister au-delà du cercle polaire, loin de notre monde qui les a rattrapés pour installer encore plus au Nord une grande base américaine nucléaire au temps de la guerre froide, le pays blanc où les hommes s'exprimaient aussi par le silence, sans un mot pour une demande, tout était dit par un regard, un geste racontait une phrase, c'était l'économie ultime des mots dans un territoire où toute chose est à l'économie. "Il y a un dieu caché dans le ciel, la rivière, la corolle des fleurs éphémères, les poissons des torrents et jusque dans l’œil de la baleine", raconte Jean Malaurie. "Pour l’Inuit, le souffle du vent peut, dans ses ondes sonores, être interprété comme un message venant de très loin, du profond cosmos".
C'est ce voyage que j'aime faire, le profond cosmos. |
Max 03/07/2015, 16h41Ma | | Lamentable ! L'amalgame grotesque de la schizoïdie avec la schizophrénie, c'est pour détruire ? Quand on voit les schizophrènes sans soins, cela me dérange. Votre normalité est absolue : pas le droit d'être différent ? Pas le droit d'être silencieux plutôt que menteur ? Je suis schizoïde, je ne souffre pas et ne fais souffrir personne, je ne fais pas dans la gniangnianterie de ce qui est le plus émotionnel. Non les émotions ne sont pas des sentiments, et préférer les siennes ce n'est pas haïr les autres ! Ni le CIM 10 ni le DSM n'acceptent que la schizoïdie soit considérée comme pathologique ! D'ailleurs le droit à la vie en ermitage, à la contemplation, n'est pas nié partout, les pays asiatiques le respecte. |
Laura (psychologue) 22/09/2013, 22h04La | | Bonjour, qu'est-ce qui vous fait dire que vous êtes "une personne schizoïde" ? Quoi qu'il en soit, le parcours que vous avez mené jusqu'à aujourd'hui est admirable. Il est normal que par moment vous vous sentiez dépassée et pas à la hauteur, mais votre travail et votre famille participent certainement à votre équilibre. Je vous encourage à continuer un suivi psychothérapeutique, très utile et bénéfique dans ces moments de découragement. Bon courage. |