Crise ou maladie mentale ?

Bonjour, excusez-moi de cette remarque incongrue et déplacée, mais je n'arrive pas à me coller une étiquette bien que j'aie épié chacune des descriptions d'une crise (ici ou en dehors du site). J'ai l'impression de me sentir extrêmement bien, grâce à une promesse faite à moi-même d'en finir très bientôt (dès que j'en aurai l'occasion). Les suicidaires sont décrits comme susceptibles, tristes ou même normaux, mais moi j'ai cette douce sensation de devenir de plus en plus cinglée, je m'enlise dans Alice aux pays des merveilles comme si débiter des absurdités était mon dernier rempart contre la douleur. J'ai un regain d'énergie improbable qui pimente un peu mes journées (que je passe à glandouiller). Douleur qui n'a aucune raison d'être par ailleurs, je suis vraiment bien lotie. Bon, je suis censée étudier pour mes examens (première année à l'université), mais la flemme et le manque d'énergie triomphent en maître. J'ai été diagnostiquée haut potentiel il y a peu, mais avec mes résultats hétérogènes, je ne peux pas m'inscrire à Mensa, il n'y a aucun groupe de parole près de chez moi, je n'ai plus d'amis virtuels parce que je les ai blessé (c'est dans la même logique que de vouloir tuer sa famille à vrai dire), et des amis réels j'en ai jamais eu.
Sur Internet, je répète à une fille que j'ai l'intention de me pendre, mais bon, que peut-elle faire à part se taire, elle ne peut rien pour moi, je n'accepte jamais les paroles beaucoup trop teintées de rose pour qu'elles soient réalistes de toute façon, et elle reste virtuelle, sans pouvoir sur moi.
Et les médicaments, je trouve ça superficiel. On ne prend en compte que le côté chimique de la dépression, mais le cerveau ne déconne pas tout seul, l'environnement est le déclencheur.
Voilà, est-ce une crise, où suis-je en train de développer une maladie mentale ? A choisir je préfère la deuxième proposition, ça me permettra de mener une vie palpitante, loin des normes. :-D