Bonjour, j'ai presque 18 ans et cela fait plusieurs années que j'ai des idées suicidaires. j'ai d'ailleurs réalisé plusieurs tentatives de
suicide ces dernières années... Je suis suivie en thérapie depuis plus de 10 ans pour ce problème et d'autres. J'ai aussi été hospitalisée 2 fois mais mon état ne change pas, voir s'aggrave avec le temps (dépression, puis idées suicidaires, puis phobies, puis anorexie, automutilations et tous). Les choses deviennent très difficile pour moi en ce moment.
La réponse de notre spécialiste
Bonjour, arrivez-vous à identifier quand ces comportements sont apparus ?
"Aux alentours de 8 ans. Mais l'anorexie, les phobies, les automutilations et tout, ces 2 dernières années plus spécifiquement."S'est-il passé quelque chose dans votre vie à ce moment ? Et depuis quand êtes-vous suivie, est-ce par la même personne ?
"Non pas particulièrement, j'ai eu une année difficile au lycée avec des séparations, je pense que ça a été le nouveau déclencheur. Je suis suivie depuis mes 8 ans environ, donc 10 ans, j'ai du changer plusieurs fois mais il y a eu de bons relais."
Et que vous apportent ces soins ? Vous parlez d'hospitalisations. Il y a eu aussi des consultations avec des psychiatres, psychologues, d'autres prises en charges ?
"Disons que mon suivi me permet de parler car je n'en parle pas ailleurs que dans ces entretiens.... Les hospitalisation ne m'ont jamais vraiment rien apportées, ça s'est plutôt mal passé (mauvais contact avec les psychologues) et là, je suis suivi en psychothérapie, par un nutritionniste, une psychomotricienne, en thérapie familiale et je vais à un groupe de parole. Je n'ai pas vraiment l'impression que ça m'aide, mais ça me permet de me soulager, d'extérioriser et de réfléchir mais concrètement. Cela ne m'aide pas trop."
En effet, les effets des soins sont parfois difficiles à percevoir parce que cela se construit dans le long terme. Vous traversez une période riche en bouleversements sur le plan psychique. Comment êtes-vous entourée ? Avez-vous de la famille ? Des amis ? Les groupes de parole me semblent une très bonne idée.
"j'ai ma famille, mais dès que je suis suivie, ils sont dans le déni de ma souffrance. Je n'ai pas d'amis mais je parle de mes problèmes à une personne que j'ai connue par internet et qui traverse des moments difficiles aussi. Je dirais que mes seuls amis sont mes soignants."
C'est déjà positif que vous arriviez à établir des relations de confiance avec les soignants. En effet, lorsqu'une personne est en souffrance, la famille n'est pas toujours le meilleur soutien. Vous parlez de déni. Je vous encourage à poursuivre vos soins. Vous êtes jeune et m'avez l'air bien prise en charge. Vous percevrez les bienfaits sur le long terme. Ne perdez pas espoir, un travail est en route. Bon courage.
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