Point de départ
Du fait de la dépression et de l'hypoxie, l'altitude provoque des troubles dans les échanges entre les différents compartiments liquidiens de l'organisme.
Le rein, qui joue normalement un rôle majeur pour réguler ces échanges, n'est pas toujours à la hauteur. Il lui faudra parfois un peu de temps pour s'adapter. Dans certains cas, plus rares, il ne s'adaptera jamais.
Oedèmes périphériques
Les premiers signes visibles sont les œdèmes périphériques que l'on repère très facilement :
- au niveau des jambes et surtout des chevilles par le « signe de la chaussette » (marque importante sur la peau),
- au niveau du poignet par les marques du bracelet de la montre,
- au niveau des yeux, plus gonflés que d'habitude le matin (poches sous les yeux)
- au niveau du visage qui est boursouflé prenant un aspect « mongoloïde »,
- une prise de poids survient,
- l'émission d'urine diminue.
Ces signes sont un avertissement, lequel ne doit pas obligatoirement affoler mais au moins inciter à ralentir la courbe d'ascension. Une pose d'un jour ou deux à l'altitude où l'on se trouve est préconisée.
XŒdèmes localisés de haute altitude (OLHA) en vidéo
Consulation de médecine de montagne Le docteur Guy Duperrex explique la démarche suivie au cours d'une consultation de médecine de montagne et l'importance des tests à l'hypoxie. | 1 vidéos |
Conduite à tenir
La personne atteinte d'OLHA n'a certainement pas assez bu, car contrairement à ce qu'on imagine trop souvent, c'est en augmentant ses apports hydriques que l'on relance la diurèse et que les œdèmes disparaissent.
L'adage « qui pisse bien boit bien et qui boit bien pisse bien ! » est particulièrement pertinent en altitude !
Si les œdèmes persistent, il faut tenter un traitement à :
- l'acétazolamide (DIAMOX),
- ou/et « décoincer » le système par une séance de caisson hyperbare qui pourra relancer la diurèse.