Définition
L'hypoxie est la baisse de pression partielle en oxygène dans l'air.
En
altitude la baisse de pression atmosphérique s'accompagne d'une baisse de pression en oxygène ce qui le rend de moins en moins disponible pour l'organisme.
Conséquences
L'air que nous respirons est constitué de 78 % de diazote (N2) pour, 21 % d'oxygène (O2) et 1 % de gaz plus rares.
Nous avons vu que la pression atmosphérique diminuant au fur et à mesure que l'on s'élève, la pression partielle en oxygène baisse avec elle. Comme c'est la pression de l'oxygène dans l'air ambiant qui conditionne son captage au niveau des alvéoles pulmonaires, l'oxygène sera de moins en moins disponible avec l'altitude. Nous verrons dans le chapitre suivant comment l'organisme réagit à ce manque de pression en oxygène.
Au niveau du mont Blanc (4 810 m), la pression en oxygène baisse d'environ 45 %, au niveau de l'Aconcagua (6 962 m) elle est réduite de moitié, à celui de l'Everest (8 848 m), de deux tiers.
Cette baisse de pression en oxygène se manifeste dans le sang (hypoxémie). Les globules rouges, chargés du transport de l'oxygène jusqu'aux cellules, ne fournissent pas assez de molécules indispensables à la fonction cellulaire.
L'activité musculaire est la première à souffrir de l'hypoxie. Elle se dégrade de façon proportionnelle à l'altitude. Beaucoup d'autres fonctions se détériorent également, comme celles des reins devenant incapables de réguler les échanges liquidiens ; la digestion est perturbée, les fonctions cérébrales sont diminuées ; la ventilation s'effectue mal…
XHypoxie (rando, trek, montagne) en vidéo
Test à l'hypoxie A l'occasion d'un défi entrepris par Guillaume Prébois, cycliste, le professeur Richalet explique ce qu'est le test de résistance à l'hypoxie destiné à évaluer la capacité de s'adapter à l'altitude. | 4 vidéos |
Réactions de l'organisme
Pour compenser l'hypoxie, l'homme est capable de déclencher des mécanismes d'adaptation : augmentation de la ventilation et du rythme cardiaque dans un premier temps, puis augmentation du nombre de globules rouges dans un deuxième temps. Mais si la baisse de pression en oxygène est à la fois trop brutale et trop rapide, l'homme ne peut pas répondre de manière efficace. C'est alors qu'il risque de faire les frais du mal aigu des montagnes et de l'œdème de haute altitude, dont il peut mourir.