Point de départ
Un botriomycome est une excroissance de la
peau secondaire à un petit traumatisme.
Il s'agit d'un bourgeon vasculaire sans gravité.
Il est aussi appelé granulome pyogénique.
Aspect
Un botriomycome ressemble à une petite boule rouge, inflammatoire, qui peut saigner.
Il ne fait généralement pas mal mais peut être sensible au
toucher.
Il grossit progressivement en quelques semaines et peut atteindre 2cm de diamètre.
Sa localisation est principalement sur la face, les joues, les lèvres, les gencives, les doigts ou les orteils.
Mode de survenue
Un botriomycome survient principalement sur une lésion préexistante.
Avant 5 ans, il sera retrouvé sur les
angiomes.
A l'âge adulte, ce sera principalement suite à des traumatismes, des
panaris ou des
ongles incarnés.
Lors de la grossesse, on le retrouve au niveau des
gencives.
Des
médicaments comme l'isotrétinoïne (traitement de l'acné) peuvent favoriser les survenues.
Cause
Son origine exacte est inconnue. Une cause infectieuse n'a jamais été prouvée.
Autres maladies qui y ressemblent
De nombreuses lésions peuvent ressembler à un botriomycome.
La première à évoquer est le
mélanome achromique.
Mais cela peut également être : la maladie de Kaposi, l'hémangiome, la tache rubis, un adénocarcinome, des métastases cutanées, un angiome (lobulé, microcapillaire, glomérulaire, en touffe, bacillaire...)
Dans la bouche, on pensera à un épulis, une diapneusie ou un mucocèle.
Comment faire le diagnostic
Le diagnostic peut être facile sur une lésion comme un panaris ou un ongle incarné, du fait de la croissance rapide d'un bourgeon sur une plaie existante.
Par contre, une biopsie et une analyse au laboratoire est souvent nécessaire.
Comment le traiter
Le botriomycome sera enlevé sous
anesthésie locale. Les techniques sont multiples (chirurgicalement, laser, cryothérapie, électrocoagulation, nitrate d'argent...).
L'ablation au scalpel ou par
électrocoagulation semblent être les méthodes les plus utilisés et avec les meilleurs résultats.
L'avantage de la méthode chirurgicale est de permettre une analyse au laboratoire.
Mais l'important est surtout d'ôter le maximum pour éviter les récidives.