Point de départ
La fièvre aphteuse est une maladie qui touche uniquement les animaux. C'est pour cela qu'on parle d'épizootie (qui touche les animaux) et non pas d'épidémie (qui touche les hommes). L'agent infectieux est un virus qui n'atteint que les porcs et tous les ruminants.
Chez les animaux
La maladie se manifeste par des aphtes et de la fièvre. L'animal atteint bave et a du mal à se nourrir, sans doute à cause des douleurs provoquées par les ulcérations de la bouche, ce qui provoque une baisse de sa production de lait.
Le temps d'incubation de la maladie est variable (entre 2 et 15 jours). Le virus est extrêmement contagieux et se transmet de 3 façons principales : le contact direct entre les animaux. Le virus se trouve dans toutes les sécrétions (sueurs, salive, urines, excréments, urines...). Cela explique que lorsqu'un seul animal est atteint, le troupeau entier doive être abattu. Le vent, peut propager le virus d'une exploitation à une autre si celles-ci sont assez proches. Enfin, la contamination indirecte de l'homme, autant par les mains, et les vêtements que par les véhicules, puisque le virus se trouve également sur le sol. À cause de cette extrême contagiosité, de véritables barrières sanitaires sont mises en place pour empêcher la propagation du virus.
Chez l’homme
Le virus de la fièvre aphteuse ne touche pas l'homme. On a toutefois pu mettre sa responsabilité en cause dans quelques cas isolés repérés en Angleterre il y a quelques années. Les symptômes étaient équivalents à ceux touchant les animaux. Mais aucun cas n'a été rapporté depuis le début de l'épizootie.
Les diverses épizooties
La fièvre aphteuse a fait plusieurs percées :
- En 1952, puis en 1966, elle touchait la Scandinavie.
- De 1973 à 1975, elle sévissait en Europe de l'Est
- En 1976, c'était en Belgique.
- Puis vers les années 85, l'Espagne et le Portugal étaient touchés
- En 2000, la Russie était atteinte, et maintenant c'est la Grande Bretagne et la France, ainsi que le Benelux.
Les moyens de lutte
Le principe de précaution consiste à ce que tout cas repéré dans un troupeau entraîne l'abattage total de celui-ci et son incinération. Ce système est préféré à la chaux vive, car on ne sait s'il ne peut pas y avoir dans ce cas contamination des nappes phréatiques.
La prévention consiste à établir un véritable sas sanitaire en décontaminant tous les véhicules et toutes les personnes qui ont pénétré dans la zone contaminée.
Le virus est très résistant (résistance au froid et à toute chaleur inférieure à 56). En revanche, il ne résiste pas à la chaux vive et à l'eau de Javel, ainsi qu'à la chaleur à 110 pendant quelques secondes. Aucun de ces moyens ne permet de détruire le virus sur les troupeaux ou les hommes.
Seule la vaccination des troupeaux est efficace. Seul problème son prix, qui a fait interrompre la vaccination en Europe depuis 1992 par un accord de la Communauté Européenne. La vaccination en urgence peut être malgré tout envisagée si l'épizootie s'étend comme une traînée de poudre ou si elle touche les porcs qui constituent un réservoir de virus très important.