Définition
Cette formule mnémotechnique, connue dans le monde entier, conserve toute sa valeur pour établir le bilan médical rapide d'une personne victime d'un traumatisme ou d'un problème médical.
Elle permet de n'oublier aucune fonction stratégique.
Ce protocole est applicable sur le terrain, à plus forte raison dans un milieu inhospitalier comme la montagne.
Premier bilan : suivre l'algorithme A B C D E
A comme air liberty
Regarder la victime n'a rien dans la bouche qui l'empêche de respirer.
B comme breathing
Regarder si la victime respire,
soit en observant si sa poitrine se soulève,
soit en approchant l'oreille de son nez,
soit en collant la face dorsale de deux doigts sous son nez.
Mesurer la fréquence respiratoire en nombre de ventilations par minute (normale entre 15 et 25/minute). Si un oxymètre digital est disponible, mesurer sa saturation en oxygène (normale entre 95 et 100 % au niveau de la mer ; enlever environ 5% tous les 1000 mètres).
C comme circulation
Prendre le pouls radial (s'il est présent, c'est que la pression artérielle est supérieure à 80 mmHg).
Si aucun pouls radial n'est perceptible, prendre le pouls carotidien (s'il est présent c'est que la pression artérielle est supérieure à 60 mmHg).
Fréquence cardiaque : compter le nombre de battements par minute. Il doit être compris entre 60 et 80 battements/minutes au repos. À plus de 3000 mètres, il peut être normalement plus élevé et atteindre 100 battement/mn sans que cela soit anormal.
D comme disability
Il s'agit de juger de l'état de conscience :
La victime répond normalement (conscient.
La victime est confuse.
La victime Le malade n'émet que des râles.
La victime ne répond pas.
Vérifier que la victime sent bien ses bras et ses jambes pour ne pas passer à côté d'une hémiplégie ou d'une paralysie.
E comme environnement
Observer les lieux, la météo, l'altitude, la visibilité, la présence de vent et d'un éventuel obstacle pour l'évacuation (héliportée ou terrestre).