Point de départ
La plongée sous marine est une activité, le plus souvent, pratiquée en bord de mer. Cependant, il est possible de plonger en lac, à différentes altitudes.
L'altitude est une problématique supplémentaire quant aux règles de plongées : en effet, la pression atmosphérique baisse de 3% environ tous les 300m, ce qui modifie de manière radicale les tables de plongées avec nécessité de calcul d'une profondeur fictive.
On considère une plongée en altitude à partir de 300m au dessus du niveau de la mer.
A la problématique de baisse de pression se rajoute en lac d'altitude le froid ambiant, des eaux vivifiantes, le manque d'oxygène, une faible visibilité et une faune et flore d'eau douce spécifique.
Plongée en lac d'altitude
La baisse de pression atmosphérique
La pression atmosphérique baisse de 0,1 bar environ par tranche de 1000m : à 3000m, la pression est d'environ 0,7 bar, sachant que la pression au niveau de la mer est de 1 bar en moyenne. Ainsi la baisse de pression ambiante influe sur les tables et profils de plongées.
Il est possible de calculer les paliers de décompression selon la formule suivante dans un lac d'altitude :
Profondeur de plongée équivalente en mer = profondeur de plongée dans le lac * Pression atmosphérique au niveau de la mer / Pression atmo au niveau du lac
Ainsi une plongée à 40m de profondeur dans un lac situé à 950m d'altitude correspond à une profondeur équivalente de 48m en mer.
De manière plus simple, il existe des tables de plongées adaptées aux plongées en altitude, des ordinateurs de plongées en altitude spécifiques bien établis avec calcul des profondeurs fictives.
De manière générale on considère qu'il est nécessaire de respecter une période d'adaptation de 12 -24h de l'organisme à l'altitude de la plongée, au préalable.
De même, il ne faut pas, au détours d'une plongée, où qu'elle soit, monter en altitude dans les 24h suivantes (avion, passage de col à 1000m en voiture…)
Le froid
Qu'il s'agisse du froid ambiant ou de la température vivifiante de l'eau, d'une manière générale des précaution supplémentaires sont à prendre quant à l'équipement : masque et détendeur anti givre, combinaison néoprène adaptée…
De plus le froid augmente bien entendu le risque d'hypothermie et de pathologies liées à la plongées (accidents d'immersions…)
Faible visibilité, faune et flore d'eau douce :
On a rarement une bonne visibilité en lac où il y a en général plus de boue et de vase. Un éclairage adapté est indispensable. Ce facteur est souvent source d'un
stress supplémentaire à prendre en compte lors de la plongée.
Précautions à prendre
Respecter la période d'adaptation de 12-24h à l'altitude de la plongée avant l'immersion.
Avoir un équipement adapté : combinaison néoprène chaude, masque et détendeurs anti-givres, éclairages adaptés…
Utiliser les tables de plongée spéciales altitude ou se servir des ordinateurs de plongée spécifiques pour les plongées en altitude sans oublier le réglage préalable en fonction de l'altitude de plongée.
Préférer le nitrox aux autres mélanges. Il permet des plongées à des profondeurs supérieures.
Prévoir éventuellement un caisson de recompression hyperbare portable sur site.
Ne pas prendre l'avion ou monter en altitude dans les 24h suivant une plongée.