Point de départ
Le déni de
grossesse est pour la femme le fait de ne pas reconnaître qu'elle est enceinte au delà de 20/21 semaines d'aménorrhée soit 5 mois de grossesse. On parle de « grossesse à ventre plat ».
Cette situation est différente de celle des grossesses cachées.
En France chaque année, 2 à 3000 femmes sont concernées par le déni de grossesse.
Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, www.afrdg.info
Déni partiel
Il concernerait une grossesse sur 400, soit 2000 grossesses en France.
La femme découvre après la 20 semaine d'aménorrhée qu'elle est enceinte. Elle a pris peu de poids, a continué parfois à prendre une
pilule et a eu des saignements occasionnels qu'elle a pris pour des règles.
Dans 95% des cas l'enfant ne présente pas de lésion particulière.
Déni complet
Il représente 1 cas sur 2500 grossesse, soit 300 naissances.
La femme accouche de manière inopinée, chez elle ou ailleurs en ignorant qu'elle était enceinte.
Les risques de mort accidentelle ou d'abandon ou d'infanticide sont dans ces situations les plus importants, environ 1/8000 naissances.
Psychisme
Au cours de la grossesse normale et donc reconnue par la mère, un espace psychique se construit qui fait place à la relation à venir avec son enfant.
En cas de déni de grossesse cet espace ne se fait pas. Cette négation de grossesse peut perturber la relation mère- enfant mais souvent, bien que les femmes se sentent en grande difficulté devant la naissance, elles arrivent à accueillir leur enfant. Elles ressentent cependant toujours une grande culpabilité.
Causes
Elles sont diverses. Une maladie, la
schizophrénie par exemple. Une circonstance, une violence sexuelle. Mais parfois aucune cause n'est retrouvée. Elles mettent en jeu une image négative de leur corps, l'impossibilité d'annoncer sa grossesse et le
désir d'enfant.