Comprendre l’échelle des décibels
L'échelle des décibels a une progression logarithmique et les calculs sur les décibels (dB) suivent des règles particulières souvent déroutantes.
Ainsi, si un aspirateur produit dans une pièce un niveau de 80 décibels, l'utilisation d'un second aspirateur identique fera monter le niveau à 83 dB et non à 160 comme on pourrait le penser : la règle générale est que lorsque l'intensité d'un son double, son niveau ne s'élève que de 3 dB.
A cette complexité mathématique s'ajoute le fait que l'oreille ne répond pas de façon simple à l'intensité des sons qui la stimulent. En gros, chaque fois que le niveau s'élève de 10 dB, on entend 2 fois plus fort : ainsi un son de 100 dB est entendu 4 fois plus fort qu'un son de 80 dB.
Comment se présente-t-elle ?
Une échelle des décibels peut se présenter sous 2 aspects :
Soit, comme une échelle de perception ; la représentation ci-contre est de ce type ; elle indique le niveau auquel est soumise l'oreille dans des situations déterminées : chambre
à coucher, bureau, rue animée... Ce type d'échelle va de 0dB, valeur au-dessous de laquelle on n'entend rien, à 125 dB, niveau où la perception est douloureuse et très dangereuse.
Soit, comme une échelle représentative des puissances des sons émis par diverses sources : voix, marteau-piqueur, avion… Le niveau de perception diminuant lorsqu'on s'éloigne, pour le calculer et retrouver une échelle de perception il faut savoir à quelle distance de la source sonore on se trouve.
Cette échelle de 0 dB à 180 dB et plus, correspond à une puissance d'émission sonore des armes ou des fusées.
Seuils caractéristiques
Quelles sont les valeurs ou les seuils les plus caractéristiques que l'on peut observer ?
0 dB constitue le seuil normal de l'audition ; l'oreille humaine ne perçoit pas les sons de niveau inférieur. Ce seuil s'élève dans la
surdité ; l'élévation atteint 30 dB dans les surdités légères, et jusqu'à 90 dB dans les surdités profondes.
30 dB est une limite en ce qui concerne la vie quotidienne. En effet les sons inférieurs à cette valeur ont peu d'intérêt car peu informatifs et souvent masqués par des sons plus forts ; il faut tendre l'oreille pour les percevoir.
à 60-65 dB l'oreille est au meilleur de ses capacités ; c'est le niveau habituel de la conversation.
80-85 dB est la limite inférieure du risque auditif ; au-dessous de 80 dB, les sons ne provoquent jamais de lésion auditive tandis que les plus forts peuvent provoquer une dégradation de l'oreille.
La gêne que l'on peut ressentir à des niveaux plus faibles n'a aucun effet sur l'oreille mais, agissant sur le cerveau, elle crée des désordres d'ordre psychologique (stress, anxiété, perte du
sommeil...).
à partir de 110 dB, il y a un risque de
traumatisme sonore aigu ; l'altération de l'audition peut être ressentie en quelques minutes sous forme d'acouphènes, ou d'audition perturbée. Si une surveillance est exercée en milieu professionnel, les discothèques et les concerts approchent ce niveau et quelquefois le dépassent.