mary 20/02/2016, 11h56ma | | J'ai eu le poignet cassé avec pose de broche en juin 2015, apparemment tout s'était bien passé, les broches ont été retirées en août après plusieurs changements de plâtres trop serrés, plus assez, encore trop, trois fois de suit à une semaine d'intervalle...Manque de chance, une semaine après le retrait de mes broches je suis tombée dans les escaliers (douleur fulgurante, j'ai cru que tout s'était cassé de nouveau) seule avec mes petits enfants J'ai pleuré, juré intérieurement, la douleurs très violente a duré plusieurs longues minutes... J'ai pris sur moi de minimiser l'incident, par fierté, par honte d'avoir encore chuté, pour éviter les railleries de mon entourage (bienveillant pourtant). La douleur s'est estompée mais s'est intensifiée lors des séances de kiné qui faisaient pire que mieux au grand désarroi du kiné qui me soignait (j'ai fini par avouer que j'étais retombée). La conduite pour mon travail, mon métier prof d'arts plastiques, le fait que je sois gauchère, chacune de mes activités est devenue de plus en plus douloureuse, jusqu'à m'empêcher de faire les choses les plus banales comme s'habiller, faire sa toilette, tourner les pages d'un livre, écrire, dessiner taper un sms...J'ai eu très peur (c'était un cauchemar que je faisais depuis toute petite être confrontée à un handicap qui m'empêche de dessiner, ma passion et bricoler, créer). Parfois je fais le forcing, je dessine, fais du crochet, jardine et pendant quelques heures je ne souffre quasiment plus. Je le repaie pendant plusieurs jours et les nuits je me blinde de médocs qui me tuent l'estomac à en pleurer. CERCLE VICIEUX ! Je ne fais rien ou presque, la douleur devient presque supportable mais alors j'entre dans un épisode dépressif lié à l'inactivité et surtout le manque d'espoir d'une amélioration de mon état. Il faut travailler pour vivre donc conduire ma voiture au moins deux heures par jour, un peu dangereux et très douloureux. Lundi, je reprends mon travail après un mois d'arrêt, comment expliquer à mon entourage que rien ne s'est amélioré, que je suis handicapée, que je fais ce que je peux (et même bien plus) pour éviter de dépendre des autres (c'est le plus difficile à accepter (et je refuse de l'accepter). Cela m'amène agir contre ma propre santé, parfois, souvent presque toujours (mais cela il ne faut pas le dire) TÉMOIGNAGE PUBLIÉ EN RÉPONSE A L'ARTICLE - Algodystrophie (algoneurodystrophie ou SDRC de type 1) |