Lors de l'opération sous cœlioscopie de 10h à 11h, le chirurgien a sectionné une branche de l'artère épigastrique dans le muscle grand droit en introduisant le trocard' Voilà la chronologie des évènements: 11h45 Tension 63/30 Pouls 65 De 12h à 12h30 la tension et le pouls augmentent progressivement 12h45 Tension 115/68 Pouls 86 13h Tension 8/5 Pouls 115 13h30 Tension 87/58 Pouls 97 13h45 Tension 83/59 Pouls 106 Rejet de
sang dans le redon. Durant la période entre les deux opérations, traitement sous ' Ringer' . 2ème opération, heure d'incision 15h40 Constatation d'un volumineux hémopéritoine aspiré pour réutilisation. Transfusions de 4 CGR et 3 PFA On me rétorque qu'on n'aurait pas pu détecter l'hémorragie par
échographie à cause des gaz insufflés lors de la cœlioscopie de la 1ère intervention. Est-ce vrai? et si oui, dans quel délai l'effet des gaz se dissipe t-il? Je vous remercie.'
La réponse de notre spécialiste
"Bonjour. Là, les choses sont plus claires en effet : - le trajet des vaisseaux dans un muscle n'est pas précis à quelques millimètrès près, et même en choisissant des zones à moine risque, il est en effet possible de blesser une artère avec le trocard. Cela peut se solder par un simple
hématome dans le muscle, qui sera alors limité par la pression générée en grossissant. - si par
contre le sang s'évacue derrière, il passe dans la cavité et rien ne le limite, jusqu'à ce que l'artère se rebouche d'elle même ou que des éléments membranaires ou fibrineux (début de caillotage) s'en chargent. - et c'est vrai, les gaz rendent très difficile la
vision sur une échographie abdominale, c'est une des raisons pour lesquelles on demande d'être à jeun, pour limiter les gaz digestifs. Mais c'est pareil pour ceux qui sont insufflés autour, images très paRASitées garanties. On aurait juste pu voir une poche d'hématome superficielle, mais sans doute pas l'image de liquide plus diffus de votre saignement