Définition
Un plâtre désigne un bandage rigide fait avec des bandes enduites de plâtre, employé quand il faut immobiliser strictement un traumatisme osseux ou articulaire.
Maintenant, le vrai plâtre est de plus en plus remplacé par de la résine, qui durcit après avoir été humidifiée, et qui a l'avantage d'être plus légère et imperméable.
Comment cela se passe
- La salle de plâtre ressemble plutôt à un chantier, avec des arceaux qui permettent de soutenir le membre atteint pour passer les bandes en dessous, des bassines, des bandes plâtrées.
- On vous installe sur la table, en plaçant le membre atteint de manière à ce qu'il ne fasse pas mal, tout en pouvant passer les bandes facilement. On s'aide pour cela de divers supports, une aide ou vous-même pouvant participer au bon maintien.
- Les bandes sont mouillées et enroulées dans un ordre et un sens précis, en fonction de la forme que l'on veut donner au plâtre.
- Il faut attendre au moins 1 heure pour qu'un plâtre en vrai plâtre ne risque pas de se casser, et plusieurs heures pour qu'il soit parfaitement sec.
- Les plâtres en résine durcissent plus ou moins vite selon la manière dont ils ont été mouillés, mais en 15 minutes vous êtes déjà tranquille.
XPlâtre en vidéo
Plâtre Le plâtre est généralement employé pour soigner les fracture. Il sert à immobilisé le membre pendant que l'os guérit. La durée de cette guérison est variable en fonction de l'os concerné et de l'âge du patient. | 1 vidéos |
Les indications
- La majorité des fractures non déplacées des membres.
- Les entorses graves (avec déchirure franche d'un ligament .
- Certaines lésions des tendons : ruptures de la coiffe de l'épaule (tendons qui coiffent la tête humérale) : là, c'est carrément un plateau que l'on coince entre le thorax et votre bras mis à l'horizontale. Ou rupture du tendon d'Achille que l'on n'opère pas toujours.
- Il sert parfois à mettre au repos certains os ou articulations fragilisés par des affections comme les apophysites , ou les infections aiguës. Le médecin fait alors une fenêtre dans le plâtre ou le fend en deux pour la surveillance locale.
Les complications
Les déplacements sous plâtre :
- Certaines fractures, selon la forme du trait, ont une stabilité limitée une fois réduites.
- Le chirurgien peut tenter de mettre seulement un plâtre, à la condition d'une surveillance régulière avec des radiographies , pour intervenir à temps en cas de déplacement secondaire.
Les compressions :
- L'avant-bras et la jambe ont leurs muscles enfermés dans des loges non extensibles, fermées par des cloisons fibreuses souples mais non élastiques. Si le plâtre est moulé trop serré, les vaisseaux sanguins ne conduisent plus le sang, et les muscles en souffrent très vite, jusqu'à devenir fibreux et rétractés. C'est le syndrome de Volkman à l'avant-bras.
- Ce risque est connu, et tout plâtre de l'avant-bras et de la jambe doit être soit fendu en deux quand le risque d'oedème est important, soit surveillé tous les jours au début.
- Au moindre signe de compression (gonflement ou changement de coloration des doigts ou orteils, qui ne cède pas à la surélévation, ou douleurs persistantes), on est obligé d'ouvrir immédiatement le plâtre pour soulager d'une compression débutante.
Les érosions de la peau :
- Sur les saillies osseuses, le chirurgien fait bien attention à protéger avec de la mousse pour éviter les douleurs et les lésions de la peau.
- Les frottements peuvent être aussi responsables d'érosions : ils sont évités par un moulage très soigneux des reliefs.
- Le gros risque de ces érosions, au-delà de la douleur qu'elles provoquent, est de finir par ouvrir la peau si elle est fine, et de provoquer une infection. C'est pour cela qu'on laisse toujours une fenêtre dans le plâtre quand un fragment osseux faisait saillie avant la réduction. Fragilisée, elle pourrait finir de s'ouvrir, et transformer une fracture fermée en fracture ouverte sur l'extérieur, avec une infection évoluant tranquillement sous le plâtre.