Point de départ
L'épilepsie est une hyperactivité électrique anormale et transitoire d'un foyer de cellules cérébrales. Ces décharges brutales touches les cellules nerveuses du cortex cérébral. On donne encore au nom de crise comitiale pour parler d'une crise d'épilepsie.
Ce qui se passe
- Bien que tous les enfants puissent faire une fois une crise d'épilepsie (activité exagérée des cellules du cortex, antécédents de convulsions fébriles), la véritable épilepsie est considérée comme une maladie.
- La très grande majorité d'entre elles n'ont pas de raisons véritables. On dit qu'elles sont d'origine idiopathique.
- Les autres sont dites secondaires car elles ont une cause. Celles ci sont très variées comme une intoxication médicamenteuse, la présence d'une tumeur cérébrale à évolution lente, une infection cérébrale (encéphalite) ou un problème métabolique (hypoglycémie ).
XÉpilepsie chez l'enfant en vidéo
Epilepsie : définition (1/3) Le docteur Henri Rubinstein , spécialiste des explorations neurologiques à Paris définit l'épilepsie comme un orage électrique cérébral. On perd connaissance, on a des mouvements anormaux, on perd ses urines, on se mord la langue, on a des contractures et on oublie cette crise. Le déclenchement de cette crise caractéristique assez standard peut, par contre, venir de facteurs différents. | 3 vidéos |
Chez l’enfant il y a deux façons de faire une crise
- Soit comme l'adulte avec ce qu'on appelle le Grand Mal.
- Soit de façon spécifique à l'enfant avec le Petit Mal.
Le grand mal
C'est après une perte de connaissance brutale avec chute, la succession de 3 phases caractéristiques :
- La phase tonique d'une à deux minutes (contraction intense de tout le corps).
- La phase clonique d'une dizaine de minutes (convulsions généralisées) durant laquelle l'enfant se mord souvent fortement la langue et perd ses urines.
- Et la phase résolutive d'une dizaine de minutes (enfant calme avec une respiration très bruyante dite stertoreuse).
Ces 3 phases sont toujours suivies d'une amnésie complète (amnésie post-critique). L'enfant ne se souvient de rien en se réveillant doucement.
Le petit mal
- C'est beaucoup moins spectaculaire et s'apparente à une absence : pendant plusieurs secondes.
- L'enfant n'est plus en contact avec son entourage et son environnement :
- Il arrête brutalement de jouer, ou d'écrire ou de dessiner.
- S'il est debout, il ne tombe pas.
- Son regard est flou, sans expression. Si on passe la main devant les yeux, il n'a aucune réaction.
- Au bout d'une trentaine de seconde, les choses reprennent normalement leur cours comme si de rien était.
Ce qui se passe la plus souvent
- La crise qui se déroule devant vous pour la première fois, que ce soit un grand mal ou un petit mal : elle est de toute façon impressionnante et brutale.
- L'enfant vous a dit qu'il allait faire une crise et vous y assistez sans en avoir jamais vu.
- L'enfant s'est blessé en tombant ou s'est très fortement mordu la langue
- Vous avez tenté à tort de l'empêcher de se mordre la langue en mettant vos doigts dans sa bouche.
Ce qu'il faut faire en attendant le médecin
- Si vous savez que l'enfant est épileptique et que vous possédez les médicaments, faites les lui prendre une fois passée la crise, mais jamais pendant.
- Surtout ne pas tenter de mettre vos doigts dans sa bouche au cours de la phase convulsive d'un grand mal.
- Si vous avez une grande expérience, vous pouvez mettre une cuiller à soupe que vous tiendrez. Sinon, cette opération est à déconseiller formellement.
- Laissez l'enfant au sol et contentez-vous d'écarter tout objet sur lequel il pourrait se blesser.
- Enfin s'il se réveille avant l'arrivée du médecin, rassurez-le avec des paroles douces en lui disant que tout va bien et qu'il a tout simplement fait une nouvelle crise.
Le médecin sur place
- Il arrive très rarement avant la crise. Il lui donnera alors probablement du valium en gouttes s'il soupçonne la possibilité d'une crise. C'est ce qui se passe à titre préventif chez les enfants qui ont déjà fait des convulsions hyperpyrétiques .
- Il n'arrive quasiment jamais au cours de la crise.
- Parfois il peut être là au moment de la phase résolutive (il lui donnera le même traitement).
- Et en fait il ne parviendra sur place que presque toujours après la crise.
Dans tous les cas, une fois la crise calmée il s'assurera :
- De l'état de la langue de l'enfant.
- Et de la façon dont est suivi le traitement (les médicaments sont t-ils bien pris ?).
- Dans certains cas, il le fera hospitaliser : en particulier si c'est le premier épisode (pour bilan et suivi), s'il s'est gravement blessé ou s'il craint la survenue d'un état de mal épileptique .
À l’hôpital
Le bilan courant consiste à faire
Pour rechercher
Mais dans la majorité des cas, on ne trouve rien (épilepsie idiopathique ou essentielle).
La cause la plus fréquente chez l'enfant reste les convulsions hyperpyrétiques .
Traitement
Il est médical : ce sont les anticonvulsivants. Les familles de spécialités sont nombreuses. Ce qui importe le plus, ce n'est pas la qualité du médicament en lui même, mais la façon dont on les prend :
- Le traitement doit être commencé au plus tôt et surveillé régulièrement par le médecin pour avoir une bonne efficacité.
- Il ne faut jamais arrêter le traitement par soi-même ce qui expose irrémédiablement à une nouvelle crise.
- Il ne faut pas y associer n'importe quel médicament à coté.
Suites
- Lorsque le traitement est bien suivi, les choses se passent bien.
- Si ce n'est pas le cas, les crises reviennent avec un risque accru de faire un état de mal épileptique.
- Tout comme pour l'asthme, il ne faut pas croire que l'épilepsie n'entraîne que des interdits dans beaucoup de domaine. On vit normalement lorsqu'on est épileptique. L'enfant peut faire tous les sport à condition qu'il soit surveiller de plus près (sports aquatiques par exemple).