Les fonctions du cerveau
Il est difficile de les délimiter et de les passer en revue, car c'est tout le génie humain qui est représenté dans ces diverses fonctions. L'art est-il le fruit de l'intelligence, de l'émotion, de la maîtrise des mouvements, ou de tout à la fois ? De la même façon, la coordination des mouvements qui n'est qu'une partie de l'harmonie des mouvements est une forme d'intelligence. Il y a donc une intrication considérable entre toutes ces fonctions. Les découper a donc forcément un aspect réducteur.
Les fonctions de maintenance
Ce sont toutes les fonctions communes à tous les individus et nécessaires à la vie. Toutes ces fonctions sont pilotées de près ou de loin par le cerveau.
La soif, la faim, l'état de conscience, la vigilance, et le sommeil sont les fonctions vitales par excellence. On ne peut s'en passer.
Le tonus musculaire est à la fois dû à la capacité des muscles à être en éveil, et à la capacité du cerveau à le maintenir. On peut s'en passer.
Les fonctions d'autonomie
- Pouvoir être autonome, c'est satisfaire à ses besoins immédiats, et maintenir ses fonctions vitales de maintenance). Toutefois, poussées à des degrés de sophistication importante, ces fonctions de simple maintenance peuvent devenir une forme supérieure de l'intelligence : les sportifs de haut niveau en sont un exemple.
- Ainsi la marche et la locomotion, l'équilibre, la motricité, les mouvements et leur coordination, sont indispensables pour assurer ses besoins immédiats (se nourrir, boire, se déplacer, agir, etc.). Les fonctions de réception des informations extérieures sont fondamentales : la sensibilité qui permet de s'assurer de ce qui nous entoure, et l'habileté qui est la capacité plus ou moins grande à réagir. Une certaine habileté est indispensable, mais poussée à des degrés élevés, elle devient une fonction supérieure, l'un des aspects de l'intelligence.
- L'humeur est également une fonction qui assure l'autonomie, car elle permet de manifester à l'entourage notre état mental : la tristesse, la joie, la colère, sont des informations que nous colportons à l'extérieur et qui nous permet de nous maintenir autonomes. En cela, l'humeur participe à l'émotion et à la personnalité qui sont des fonctions supérieures de notre cerveau.
- Le comportement se rapproche de l'humeur car elle traduit notre état mental. Mais elle est une fonction encore plus proche que l'humeur des fonctions supérieures de l'intelligence. On parle d'ailleurs d'intelligence du comportement .
Les sens
Ils sont directement liés à l'autonomie puisqu'on ne peut s'en passer pour avoir une vie sans handicap. L'audition, le goût, l'odorat, le toucher, la vision, nous permettent d'appréhender le monde extérieur, de le comprendre, de s'en défendre ou d'agir sur lui. Les artistes développent à leur plus haut degré leur capacité à utiliser leurs sens. Les sens sont donc proches des fonctions supérieures du cerveau.
Les fonctions supérieures
Ce sont toutes les fonctions qui déterminent la personnalité et l'unicité de chaque individu. C'est grâce à ces fonctions et à la spécialisation ou le degré de maîtrise que l'on a de fonctions moins nobles que l'on est soi et pas quelqu'un d'autre.
- La mémoire est l'une des fonctions supérieure du cerveau. Elle est d'une extraordinaire complexité et comporte divers compartiments qu'il est un peu illusoire de vouloir séparer : mémoire immédiate, mémoire à long terme, mémoire visuelle, auditive... Il est clair qu'elle participe de façon essentielle à l'intelligence, mais elle n'en constitue d'une partie.
- L'émotion, longtemps considérée comme ne faisant pas partie de l'intelligence, est une fonction supérieure. C'est grâce à l'émotion que les créateurs font de l'art, lequel est une forme supérieure de l'intelligence.
- La personnalité est ce qui apparaît de nos fonctions supérieures. C'est cela qui nous différencie les uns des autres et qui fait la particularité de l'individu.
- La volonté, au simple acte de vouloir effectuer une action n'est que le moteur de la motricité ou du mouvement. Poussée à son extrême, elle est la force qui abat les montagnes , celle qui anime les aventuriers, les sportifs de haut niveau, les hommes politiques, et finalement toute personne qui a un projet ou un désir.
L'intelligence et la pensée
L'une comme l'autre méritent une place à part.
L'intelligence est délicate à définir. Elle semble être la somme des capacité des fonctions supérieures : l'émotion, la mémoire, la personnalité, la volonté, mais également des capacités des sens et de fonctions moins nobles comme la coordination ou l'habileté. Le seul test du QI est maintenant bien dépassé, puisqu'on s'accorde à reconnaître en plus des simples fonctions mnésiques ou de logique, la notion de quotient émotionnel qui participe à la valeur de l'intelligence.
La pensée est finalement une sorte de fonction très fluide et impalpable. Est-ce finalement la véritable fonction supérieure bien au dessus de l'intelligence ?
Les instruments de l'intelligence
Il s'agit du produit de notre intelligence et de notre pensée, celle qui nous permet de communiquer avec les autres. Ainsi l'écriture, la lecture et la parole sont des fonctions spécifiques au genre humain. Ils ne sont que des instruments car une lésion de la zone du langage ne diminue en rien l'intelligence ; elle peut toutefois altérer certaines facultés de compréhension.